Guerres séparatistes

Guerres séparatistes

Les femmes contre les hommes, les ruraux contre les citadins, les populistes contre les scientistes,
les wokistes contre les progressistes, les squatters contre les propriétaires,
 les assistés contre les contribuables.

La campagne présidentielle est ouverte… Son principal intérêt serait de mettre en évidence les protubérances malsaines de notre société, et de proposer des remèdes. La démesure électoraliste n’est aucunement pédagogique, elle ne fait qu’exacerber les particularismes.

En dehors du Président sortant, la figuration politique n’aborde que superficiellement les énormes problèmes de la macro économie. Les candidats nous réduisent aux discours attendus. Ils se focalisent sur le court terme, les conséquences plutôt que les causes. Ils ne donnent la parole qu’aux gens ordinaires qui cantonnent leur vision  à leur cuisine ou à leur bureau.

Le simplisme dévolu au pouvoir d’achat est dramatique. Augmenter les salaires, donc augmenter les charges de l’entreprise, donc augmenter les prix de revient, soit les prix à la consommation… cercle vicieux virtuel,  et purement politique.

Nous n’avons plus le temps et les moyens de discourir à l’infini sur des idéologies philosophiques utopiques pour notre bien-être. Comme je le prédisais il y a 10 ans, les partis disparaissent au profit des faits et des réalités. La politique se joue dans les statistiques (le marché des données) et les résultats. Elle doit évoluer dans l’explication cognitive de tous, y compris des immigrés.

Pour moi, la première grande nécessité c’est la formation !!  Bien avant le pouvoir d’achat, ou la sécurité, qui ne sont que des conséquences et non des causes.

Demandez à des avocats, des magistrats, des grands policiers, des grands élus locaux, des grands dirigeants de l’Administration (énarchie…), des enseignants, …demandez comment fonctionne vraiment une entreprise privée de 50 personnes ???  Qu’est-ce que le PIB, la dette, le déficit, les prélèvements obligatoires, le montant de charges sur salaires, le déficit commercial, la création de valeur, la marge brute d’autofinancement….???

Des termes basiques dont les médias se repaissent tous les jours, sans toujours comprendre ce qu’ils disent. D’ailleurs, ils invitent très peu les entrepreneurs à venir prendre la parole. Ce serait pourtant intéressant… amusant que ces « créateurs de richesse » débattent avec des purs politiciens ou des « experts-conseilleurs » prolixes. Le social n’est possible que grâce à eux !! 

Les crédules et les ignares réveillez-vous !!

La grande sagesse du philosophe John Rawls :
« La société n’est pas juste tant que l’individu le plus en bas de l’échelle
 n’a pas trouvé le moyen de la grimper »

Les « premiers de cordée » doivent contribuer plus largement à faire évoluer les autres.

Notre société souffre sans le savoir des « ramollos abouliques » qui critiquent ce qu’ils ne comprennent pas. Ils critiquent les « riches » ou les patrons parce qu’ils sont incapables de l’être eux-mêmes. « Ils veulent détruire ce qu’ils sont incapables de construire eux-mêmes »

Eric Delbecque ( Les causes de l’impuissance française Ed du Cerf) écrit :
 » Il n’y a plus d’accord sur les bases du contrat social. On assiste à une démultiplication d’activismes plus ou moins violents, ainsi qu’une prolifération de séparatismes. Ce séparatisme ne se limite pas à l’islamisme : une ZAD tenue par l’ultragauche, c’est une forme de séparatisme »

Pour illustrer ce qui précède, laissez-moi vous raconter mes mésaventures pagnolesques au sein de mon petit village de Provence. C’est véridique et tout récent.
Comme Jean de Florette, je suis venu de la ville pour m’installer dans cette région magnifique. Avec ma compagne nous avons acquis une grande propriété sur une colline surplombant le Luberon.

Malgré nos âges de retraite, nous ne sommes pas « chaises longues et bronzette », nous avons des chevaux que nous bichonnons, des locations qui demandent bq de travail, et surtout nous restaurons des ruines laissées à l’abandon par les « natifs ».

Pour nous défendre et parler d’égal à égal avec les « commissaires politiques » locaux, nous avons décidé de créer une exploitation agricole réelle.
Nous créons des emplois. Nous espérons aussi créer  de la valeur (sans la PAC), ce qui entraînera le paiement bénéfique de taxes à la collectivité…

Mais, comme à la ville et dans l’entreprise, je parle cash et ai horreur des combines. Je dénonce naturellement des fautes graves (délits) que je perçois.
Inadmissible à la campagne (omerta et petits arrangements). On cherche à nous intimider violemment…. On contrarie nos projets en portant plainte sans fondement, ou en exerçant des malveillances, comme la disparition de notre bonne chienne de garde.

« Toute méchanceté a sa source dans la faiblesse »
Sénèque

Inconsidérément sûr de son pouvoir, et ignorant l’article 1er des droits de l’homme : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits », le Maire s’ingénie à nous décourager, tout en satisfaisant une irrépressible frustration. Il n’accepte pas de vivre dans une roulotte avec un enfant, quand nous vivons dans une immense maison dominant les collines.

Il est lui aussi dans le constat (conséquence), sans réfléchir à la cause. Il excuse son incapacité d’enrichissement par l’idéologie, il ne veut pas comprendre pour quelles raisons les autres vivent plus confortablement que lui. Inconsciemment peut-être, il sait que c’est le travail qui fait la différence. Il sait qu’il ne possède pas cette capacité, habitué à obtenir une compensation (subventions, aides sociales) à ses carences d’efficacité.  La collectivité paie pour lui.

Le créditeur de la rente dans le divorce exerce la même pression sur le travail du débiteur.

Système étatiste = pouvoir par le vote.  Système privé = pouvoir par la compétence et les résultats

Guy Benon- Mars 2022

Guy BENON – Edito Novembre 2021

C’est la société qui fait évoluer le droit et non le contraire

C’est la société qui fait évoluer le droit et non le contraire

C’est l’expression même du garde des Sceaux lors d’une interview au Figaro fin Septembre (voir doc.).

Chers lecteurs habituels, vous vérifierez que c’est exactement ce que je dis et écrit depuis plus de 10 ans. Mon logo en est une preuve supplémentaire. Je prétends pourtant, qu’aujourd’hui, en matière de divorce, c’est la Justice et les lois qui influent sur la société et ses mœurs (moins de mariages, plus d’unions libres).

La « société » c’est nous tous, c’est notre système démocratique (l’Assemblée Nationale et le Sénat, qui sont censés nous représenter). Il faut y regarder de plus prés pour constater objectivement que ce système constitutionnel s’essouffle et n’est plus adapté à la « Société émancipée » d’aujourd’hui.

 Gérald Bronner l’observe dans son livre « Apocalypse cognitive » : le manque d’esprit critique peut prendre des proportions dangereuses et nous faire céder aux sirènes du complotisme et du manichéisme. Une relativisation extrême de la réalité pourrait conduire tout un pan de la population à diaboliser ses adversaires politiques, rendant impossible tout débat. 

Les générations du futur se détachent de « cette humanité peu flatteuse, irrationnelle et court-termiste. »  Elles ne votent plus. Quel contraste saisissant entre la tenue et l’allure de ces startuppers qui créent des entreprises de plusieurs centaines de millions en deux ou trois ans, qui emploient le tutoiement et le prénom sans hiérarchie, et ces zombies sans sourire, ternes et accoutrés de « noblesse de robe », protectrice d’un pouvoir de titre, s’abstenant de toute responsabilité. 

Les institutions, la Justice en particulier, le monde politique idéaliste, font partie de ces chancres coercitifs qui ralentissent le progrès social.  L’arbitraire des normes et des préceptes est un obstacle ou un boulet au génie inventif et pragmatique.

L’électoralisme et le marketing politique s’enfoncent dans les théories du complot mises en évidence dans la crise de la Covid-19. Ils entraînent tous les suiveurs de nos institutions.

Figeons ici et maintenant  :  le projet de réforme de la justice pour…. « la confiance en l’institution judiciaire »

C’est bien l’aveu flagrant de l’existence d’une pathologie de défiance.  Prés des trois quart des français n’ont pas confiance en leur justice, et ils ne sont que la moitié à avoir eu affaire à un juge…

Les premiers reproches sont la transparence, les délais et le coût. La transparence relève de la dérision du « docteur Knock ». Le jargon et le péremptoire (souveraineté du juge) masquent un arbitraire issu d’un probable laxisme ou d’une compétence qui s’étiole au gré de l’ambiguïté des lois et de l’abattage des dossiers.

  « L’origine de l’origine » est donc peut-être dans la conception de ces lois ?

C’est Montesquieu qui dans « l’esprit des lois » définissait le rôle du juge :

« Les juges de la nation ne sont que la bouche qui prononce les paroles de la loi, des êtres inanimés qui n’en peuvent modérer ni la force ni la rigueur »

Georges Pompidou disait : « Mais arrêtez donc d’emmerder les Français ! Il y a trop de lois, trop de textes, trop de règlements dans ce pays ! On en crève ! »

Jacques Chirac : « trop de lois tue la loi ! »

L’interprétation judiciaire est légitimée par l’article 4 cc « Le juge qui refuse de juger…. Déni de justice ». L’imprécision législative (parfois volontaire) confère aux juges une marge d’interprétation de la loi pour juger ;   l’émotion et le subjectif avant la raison et la règle !!

Jean-Louis Debré, président du Conseil Constitutionnel dit :

« Les lois inutiles, mal préparées, mal travaillées tuent les lois nécessaires »

Le Point :  « Comment en finir avec les lois bavardes et bâclées ? »

« Selon les chiffres publiés par les députés Juanico (PS) et De la Raudière (UMP), un rapport parlementaire demande d’améliorer le travail législatif, pour en finir avec une anarchie de textes mal cousus »

Le Doyen Carbonnier (initiateur de la réforme du divorce) : « L’attribution de la prestation compensatoire est destinée à assurer un rééquilibrage patrimonial entre les époux, son objet n’est pas d’assurer la subsistance du créancier« 

Continûment, l’article 270 CC dit : « Le divorce met fin au devoir de secours »

Pourtant, l’article 276-3 bredouille : « La prestation compensatoire fixée sous forme de rente peut être révisée, suspendue ou supprimée en cas de changement important dans les ressources ou les besoins de l’une ou l’autre des parties. »

« La révision ne peut avoir pour effet de porter la rente à un montant supérieur à celui fixé initialement par le juge »

Le bon sens du justiciable comprendra que lorsqu’il divorce, il doit assumer la « reconversion » de son partenaire. Ce à quoi participent le partage des biens et le paiement d’un capital raisonnable en guise de « mise de pied à l’étrier » (programme de formation par exemple).

En revanche, la rente viagère escamote ce principe de raisonnement moral et législatif.

Elle transforme l’indemnitaire « compensatoire » en « pension alimentaire« , notion supprimée par la loi de 1975 et réservée uniquement aux enfants du divorce.

 

Cet article 276-3 est une totale hérésie

 

D’abord, il est très éloigné du principe de laïcité. Il découle de théories théologiques (l’indissolubilité du mariage) et de débats sans fin dans les années 70-80, animés par la droite catho , Christine Boutin en particulier (refus de l’avortement et du mariage homosexuel). L’exécutif finit par céder irrationnellement et partialement à la féminisation de la politique judiciaire dans le début des années 2000 (lois 2000 et 2004).

La laïcité garantit la liberté de conscience. Elle implique la neutralité de l’Etat et impose l’égalité de tous devant la loi, sans distinction de religion.

Cet article est l’enfant monstre, « complotiste », de la réforme du divorce de 1975. Celle-ci avait pour objectif officiel de « dédramatiser » le divorce et de  « régler définitivement » ses conséquences lors de son prononcé.

Rien de ces principes n’a fonctionné, les contentieux du divorce n’ont cessé d’augmenter pendant un quart de siècle, au point d’engorger les tribunaux civils, tout en enrichissant les avocats.

Le « régler définitivement » qui devait privilégier le paiement d’un capital one shot, s’est vu perpétuer la très religieuse « pension alimentaire » (devoir de secours du mariage) au bénéfice du paiement d’une rente jusqu’au bout de la vie de la crédirentière.

Jusqu’aux années 2000, le paiement d’une rente à vie a été « apprécié » dans 65% des cas par les juges. Sans doute pour dissimuler une réelle difficulté à calculer un montant réaliste économiquement.  55 000 hommes actifs se sont vus taxer de 25 à 33% de leurs revenus.

 

Un cataclysme social !

A cet effet, on ajoutera les remarques fondamentales suivantes :

– Le décret N°2004-1157 du 29/10/2004 « permet » de calculer le montant du capital qui serait versé en lieu et place de la rente (article 276-4).

Le capital est calculé en multipliant la rente annuelle par un coefficient lié à l’espérance de vie du créancier. Au surplus, il sera augmenté d’une capitalisation de… 4%.

On notera une nouvelle incohérence au travers de l’aléatoire de l’espérance de vie comparé à l’estimation de la prestation compensatoire de l’article 271 qui dit tenir compte de « la situation au moment du divorce et de son évolution dans un avenir prévisible« . Quant au taux de 4% on le comparera au taux moyen d’inflation depuis dix ans, soit moins de 1%. Cela ne pourrait-il caractériser un « enrichissement injustifié » de l’article 1303 du code civil ??

 

-« Changement important dans les ressources« . 

Commençons par définir le terme « ressources » :

Selon Larousse : « moyens matériels d’existence »

Selon « la vie publique » et l’Insee : « le revenu disponible est la part des revenus dont dispose un ménage pour consommer, épargner ou investir »

Le revenu fiscal de référence constitue officiellement l’idée précise des ressources dont on dispose pour vivre.

Il n’est pas discutable que les « ressources » prises en compte soient amputées de la rente viagère dès son paiement et diminuées chaque jour, chaque mois, chaque année, chaque décennie…

Il importe que lors d’un jugement (j’en suis à mon 5e devant le JAF), on fasse le point précis des ressources de la créancière et du débiteur pour constater, avec logique et bon sens, que le changement est « constant », à défaut d’être apprécié « important ».

Dans mon cas, même ma prise de retraite n’a pas fait l’objet d’une appréciation de « changement important », ni une période de chômage…. Le contraire d’important est futile ; lorsque le juge prétend que des « changements ne sont pas importants« , il pense qu’ils sont…futiles. Les mots n’ont pas la même valeur pour tout le monde, la jurisprudence-barème doit s’imposer à cette pifométrie. (voir doc.).

Observons l’élément juridique : « La révision ne peut avoir pour effet de porter la rente à un montant supérieur à celui fixé initialement par le juge »

Ce texte démontre que même en cas de baisse des ressources ou augmentation des besoins du créancier le montant de la rente ne changera pas. On peut en déduire que la « REVISION » ne tient pas compte de changements, fussent-ils importants ???

Au nom de l’équité, il convient de penser que cela est applicable à l’autre partie, si les ressources augmentent et les besoins diminuent. Personne ne sait à quel quantum correspond le terme « important ».

Est-il possible qu’il n’y ait aucun changement dans des vies de 10, 20 ou 30 ans ???

 

-Dans la loi des contrats (le divorce est contractuel) l’article 1210 dit : « les engagements perpétuels sont prohibés ». L’article 1211 : « lorsque le contrat est conclut pour une durée indéterminée, chaque partie peut y mettre fin à tout moment ». Quid de l’obligation du paiement de la rente mensuelle ??

 

-L’article 276 dit qu’à « titre exceptionnel »(…) et sur décision « spécialement motivée »(…) du juge, la rente peut être retenue (ou maintenue).

Mes 5 rounds devant la justice n’ont jamais transmis la moindre motivation apodictique justifiant le maintien de ma rente viagère qui représente un tiers de mes revenus. Idem, lors d’une demande de substitution en capital de la rente, le juge n’a que répliqué que le montant n’était pas suffisant… sans oser proposer une somme.

Pour le coup, nous pourrions invoquer l’art 4 (déni de justice). Ce refus de réviser est  corroboré par la discrimination et la contradiction de l’application définitive d’un capital qui ne tiendra plus jamais compte de « l’âge, de la santé ou des revenus du créditeur »….

Les « changements importants » ne pourraient-ils pas être la conséquence d’une pression extrinsèque comme la législation sociale politique, les turbulences économiques, l’environnement, la santé, l’accidentologie… les facteurs ontologiques comme le courage, la volonté ou l’aboulie… « la main de Dieu est inégalitaire« 

 

– Depuis la harangue de Baudot (« Soyez partiaux, ayez un préjugé favorable pour la femme contre le mari… ») juste avant la réforme de 75, la justice syndicaliste (mur des cons) est devenue franchement politique. Personne ne peut en douter au gré de l’actualité et des inculpations d’hommes politiques et même d’un ancien Président.

 Le garde des Sceaux est lui-même mis en examen pour prise illégale d’intérêt…

On ne peut s’empêcher de penser que la magistrature est juge et partie.

La justice est sexiste et arrogante, à ce titre elle se rend coupable elle-même de prise illégale d’intérêt. Il est ici aisé et indiscutable de rapprocher la féminisation des juges aux affaires familiales de la fonction de ministre dans une affaire d’avocat.

Les hommes divorcés sont jugés par des femmes divorcées. Les statistiques le prouvent.

Les femmes d’aujourd’hui utilisent, à chaque fois que leur pouvoir le permet, des mesures de rétorsion au patriarcat et au machisme.

L’article 621-1 dispose : « que constitue un outrage sexiste le fait d’imposer à une personne tout comportement à connotation sexuelle qui porte atteinte à sa dignité; soit crée une situation hostile… commise par une personne qui abuse de l’autorité que lui confèrent ses fonctions »

L’article 432-12 : « Le fait, par une personne dépositaire de l’autorité publique de prendre un intérêt quelconque dans une opération dont elle a la charge d’assumer l’administration est puni… »

La Cour de cassation dit que « l’intérêt quelconque » peut être matériel, mais aussi moral (sexisme judiciaire et manque de motivation). La réminiscence de la pension alimentaire d’avant la loi de 1975, constitue une forme de syndrome du patriarcat, elle devient le symbole d’un certain féminisme pervers narcissique. 

Les juges-femmes d’aujourd’hui ne veulent pas revenir sur les prononcés de leurs pairs d’avant les lois 2000-2004.

En 20 ans de procédures, j’ai été jugé 9 fois sur 10 par des femmes. Le seul jugement qui m’a été bénéficiaire (1998, baisse de 45% de la rente) est le fait d’un homme.

Claude Butin est un ancien magistrat qui vient de publier « Ne faites jamais confiance à la justice… ». Dans les pages 276 à 278 il décrit stoïquement l’arrivée des femmes dans le monde politico judiciaire et l’effet disruptif qu’elles ont provoqué dans « la façon d’aborder la question du droit et d’appliquer la loi ». Il affirme que l’homme juge différemment.

Les 5 arrêts de Cour d’appel dont j’ai fait l’objet se sont focalisés sur ma vie privée. Depuis l’arrêt de 2013, mon adversaire (surtout l’avocat) s’est obstiné à dénoncer des relations amoureuses, à défaut d’y prouver une conjugalité juridique et économique.  La justice a cautionné cette romance en préférant les témoignages de jaloux et de frustrés, parfois mensongers, au lieu d’éléments factuels et comptables.

Probablement des restes du constat d’adultère antédiluvien et théologique (devoir de fidélité).

La Cour de Cassation, dans un arrêt du 17 décembre 2015, a affirmé le principe suivant :« L’évolution des mœurs comme celle des conceptions morales ne permet plus de considérer que l’infidélité conjugale serait contraire à la représentation commune de la morale dans la société contemporaine ». 

A ce kaléidoscope théâtral qui touche à l’intime, le législateur et les hauts magistrats ont souhaité mécaniser  cet arbitrage trop sensible et trop « genré ». Cela a induit une forme d’ubérisation du jugement de divorce : « Le divorce sans juge »

La loi 2015-177 insistera sur « l’obligation » du juge de tenir compte de la durée du versement de la rente et du montant déjà versé ».

Corollairement, le BOMJ N°2015-02-JUSC1504802C page 7 dit :

« Il s’agit d’unifier le régime de révision de ces rentes, qui suscite un important contentieux, et de permettre que des sommes allouées sous forme de rente viagères n’apparaissent pas disproportionnées au regard de celles qui seraient fixées aujourd’hui par le juge sous forme privilégiée d’un capital » (voir ci-joint question N°13786 du député Gremillet).

La loi d’Octobre 2016 « La République numérique » consacre l’ouverture de bases de données publiques. Le site supralegem a permis de révéler d’importantes variations dans les pratiques des magistrats. Cette loi prévoit la mise en open data de l’ensemble des décisions produites par les tribunaux (voir doc.).

Lorsque les Cour d’appel ou de cassation se refusent implicitement à la « révision » (« action d’examiner de nouveau en vue de corriger ou de modifier ») ou même à la suppression d’une rente qui est payée par des retraités depuis 20 ou 30 ans, elles se confrontent à la souveraineté républicaine du peuple et de ses représentants et à l’article 4 du Code civil.

En matière de divorce, la preuve est souvent libre, l’époux qui invoque la faute peut la prouver par… tous moyens. Dans l’esprit féminin, ces preuves concernent souvent l’infidélité et encore plus souvent « la vie intime » dans le post-divorce (révision des rentes).

Suivant « les nouveaux cahiers du C.Constitutionnel N°48 de Juin 2015 – Dossier vie privée par Vincent Mazeaud : « L’irrésistible ascension du droit au respect de la vie privée au sein de la hierarchie des normes, le droit au respect de la vie privée figure depuis 1970 à l’article 9 du code civil, ainsi qu’à l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme et l’article 7 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne » 

« La valeur constitutionnelle fournit une protection contre l’intrusion dans l’intimité des personnes, qu’elle soit le fait de l’Etat ou de tiers. Elle permet d’assurer l’épanouissement de l’individu dans la sphère intime à l’abri du regard de l’Etat et de la société. »

« Ainsi placée sous la bannière de l’article 66, toute atteinte au droit au respect de la vie privée impliquerait alors la compétence du juge judiciaire »;

En matière de droit de la famille, la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme a reconnu, sur le fondement de l’article 6-1 de la Convention, le droit de la preuve. Mais elle a précisé : « …aborder la recevabilité d’un mode a priori inadmissible ou suspect à travers le prisme d’un rapport de proportionnalité entre les intérêts que le secret protège et ceux à la satisfaction desquels il fait obstacle, dès lors que dans cette mis en balance, l’atteinte au secret paraît moindre, et constituer le seul moyen de faire triompher une légitime prétention au fond ».

Dans le raccourci de la compréhension du justiciable, la révision de la rente ne peut qu’être économique (ressources-besoins), encore que la suppression du « devoir de secours » n’indique qu’une responsabilité indemnitaire. La nouvelle vie intime du débiteur ne doit en aucun cas être abordée. La conjugalité juridique ne trouve son fondement que dans la fiscalité des revenus.

L’indemnisation (compensatoire) ne peut pas être le fait de changements économiques (276-3) parvenus plusieurs décennies après le divorce. Les textes le disent implicitement : l’estimation de la prestation compensatoire sur le long terme (vie) est impossible. Elle apparaît « disproportionnée » par rapport au versement « privilégié » d’un capital.

L’imprécision et la timidité du Législateur, ainsi que le narcissisme sexiste du juge n’ont pas permis à la Justice de satisfaire les grands objectifs de la loi de 1975 : « Dédramatiser et régler définitivement ».

Avec autant d’imprécision et de « out of place », les lois de 2004 et 2015 n’apportent pas plus de résultats.

 

PROPOSITION

Il faut abroger l’article 276-3, émettre une ordonnance (article 38) qui procède à l’annulation pure et simple du paiement des rentes viagères qui obère les revenus du débirentier depuis plus de 10 ans.

Les créanciers se voyant bénéficier des avantages sociaux comme prévu par la Solidarité nationale. 

Guy BENON – Edito Novembre 2021

L’afghanisation de notre société

Nouveau spectacle médiatique, ce pays est en proie lui aussi au séparatisme. Le monde occidental a voulu y installer le confort démocratique et ses valeurs. Ni les milliards, ni la pédagogie (les écoles), ni l’exemple des mœurs matérialistes, n’ont pu installer ce fier pays et ses habitants dans une zone de confort dont ils n’ont pas eu le courage de s’approprier.

Il n’est pas besoin de pérorer sur cette affaire qui disparaîtra vite des esprits, ni d’en profiter pour augurer outrancièrement du déclin d’un monde ultra moderne, ultra technologique, ultra riche, ultra… social. Les réalistes-pragmatiques se gaussent de ces prévisionnistes négationnistes qui ne parlent que pour exister. Des pervers narcissiques frustrés de ne pas trouver de place dans cette société d’aisance qu’ils ne veulent pas percevoir.

Le « societal trend » dépasse les frontières politiques, religieuses, géographiques et cognitives. Il distance ceux qui dépendent des autres de ceux qui ne dépendent que d’eux-mêmes. La légalité et la dignité devant honorer ces comportements. L’égalité de droit doit pourfendre l’égalitarisme archaïque.  

 Il faut « retrouver le sens de notre civilisation, sortir de l’impuissance de l’état et remettre partout l’individu en situation de responsabilité… C’est une question de dignité et d’efficacité collective »  David Lisnard.

La plupart des femmes et des hommes politiques actuels sont des séparatistes irresponsables. Pour exister publiquement et électoralement ils flattent et pansementent une population majoritaire de faibles, de sectaires, d’incultes et de décalés.

 La question intelligente est : pourquoi restent-ils à ce niveau social et ne profitent-ils pas des technologies de l’information et de la formation ?  Au lieu de se servir bêtement et mimétiquement des réseaux sociaux.

Le gouvernement multiplie les messages pédagogiques sur les médias. Ces messages sont parfaits et très subliminaux, comme la publicité.

Il faut qu’ils investissent les supports d’influence de ces jeunes décalés et dogmatisés. 

Comme les Ostrogoths qui ont gangréné la grande Rome, comme les paumés de la décolonisation qui pourrissent Marseille, la cohorte inévitable des migrants vient grossir les rangs de ces haineux, critiques d’une société qu’ils jalousent.

 

Il n’est point question de culture ou de religion, comme le prétend une élite fatiguée et en carence d’imagination et de clairvoyance. Le monde progressiste réclame plus d’acquis que d’inné, plus de logique et de scientisme que d’idéologie.

Il suffit d’observer nos candidats à l’élection suprême. Les discours pathétiques de nos mollahs blancs, ignorants du Monde et de son libre échange, troc des temps modernes. Ils sont plus dans le péremptoire que dans le contradictoire. Ils revendiquent le pouvoir sans « le savoir ».

 L’intolérance dogmatique est l’ennemie des peuples. Ernest Renan disait qu’il fallait « organiser scientifiquement l’humanité ».

La science est l’avenir de l’humanisme, elle protège naturellement les humains contre leurs facéties (guerres, pollutions, surdose et paresse tech…) La religion, et même la « Justice souveraine », devront se convertir au raisonnement logique pour féconder les différences, vérifier et justifier, analyser en comparant (banques de données, benchmarking).

Les partis politiques s’uniformisent autour d’une science : l’écologie, mais certains n’ont pas encore compris que l’économie est tout aussi systémique, avant d’être politique.

Pourquoi les entreprises mondiales publient des résultats sociaux et financiers très supérieurs aux états ??

La Justice ne s’adapte pas pas à l’évolutionnisme.

« La justice est prononcée par des femmes et des hommes, et donc exposée aux tentations et aux dérives caractéristiques de la nature ». Eric Dupond-Moretti
« Les juges confondent le droit et la morale » (EDM voir vidéo ci-jointe). Ils confondent aussi cette morale avec l’intérêt général à long terme. Le symbolisme machiste désuet ne doit pas être stigmatisé par la domination féministe judiciaire, la séparation conjugale judiciaire (divorce) doit répondre à un pur problème économique et non moraliste ou sexiste.
Le juge aux affaires familiales ne devrait pas avoir « le droit » de s’immiscer dans la plus belle de nos libertés : le respect de la vie privée. Comment peut-il, professionnellement, comprendre l’intimité sans conflit d’intérêt (90% des JAF sont des femmes).

Je fais partie des 40 ou 50 000 débirentiers qui continuent de payer une prestation compensatoire depuis plusieurs décennies. Les lois de révision de 2004 et de 2015 n’infléchissent pas les juges qui s’arque boutent sur « l’autorité de la chose jugée », cad sur le soutien à leur corporatisme, à la morale sur le droit et à la prise illégale d’intérêt.

Le « séparatisme » exprime la volonté de ne plus respecter les lois de la République, au profit de valeurs religieuses, culturelles ou corporatistes. L’islamisme n’en est pas l’unique forme.

Les désocialisés, marginaux de la culture du travail et de la responsabilité individuelle, les intellectuels juristes et politiques atteints d’apragmatisme, sont les supports actuels de la pénurie de main-d’œuvre dans un pays d’hyper chômage.

L’idéologie moralisatrice tue les volontés économiques, comme celles des ex épouses qui pensent que leurs ex conjoints leur doivent subsistance le reste de leur vie….

Guy BENON – Edito Septembre 2021

L’argent magique

L’argent magique

« Dieu punit de mort le juge qui, par une sentence injuste, adjuge à l’un ce qui appartient à l’autre » Talmud

Notre environnement économique et social devient complexe. Beaucoup d’essayistes, professionnels ou non, commentent ce monde en mouvement dont dépend notre confort de vie.

Fils et petit-fils de commerçants, j’ai toujours voulu comprendre ces grands flux mathématiques souvent influencés par l’émotion collective et donc par la politique. Mon passage à l’Insead de Fontainebleau m’a beaucoup aidé, ainsi que des postes clés dans des entreprises internationales.

Je m’abreuve d’ouvrages contemporains, parfois anciens, pour forger ma vision du réel. Je me méfie de la pensée universitaire, souvent trop politique, même idéologique. Je la juxtapose à mon expérience pragmatique et concrète de l’entreprise. 

Avant de vous parler d’un livre que j’ai trouvé fameux, tout récemment, je tiens à justifier mon titre et son sous-titre. Je n’ai jamais pu comprendre la décision du juge de mon divorce qui m’infligea de continuer à assurer les ressources de mon ex épouse jusqu’à la fin de ses jours

Non seulement cela est anticonstitutionnel (articles 5, 10 et 11 du préambule de la Constitution de 1946), antibiblique (« Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus »), mais surtout extralégal (article 270 : « le divorce met fin au devoir de secours »). Cela dénote aussi d’une inculture économique qui défie l’intérêt général. En effet, en me spoliant d’un tiers de mes propres ressources, le juge me chargea d’un lourd handicap pour investir et me permettre de développer mon périmètre entrepreneurial et de création de valeur. En même temps, il a placé mon ex-conjoint dans un contexte de dépendance dégradant et indigne. Cette femme intelligente est devenue un coût, au lieu d’être incitée à être un acteur économique pour la société. La femme moderne d’aujourd’hui combat ce patriarcat désuet. 

La prestation compensatoire c’est du communisme et de la misogynie. 

Le risque du divorce est le même pour tous, y compris pour celui qui contribue le plus à l’aspect financier du foyer. C’est un risque apparenté à la perte d’emploi, avec des dommages plus ou moins grands selon son degré d’adaptation au marché du travail. C’est un problème de volonté et de courage personnels. L’indemnité ne répare pas la cause, souvent elle l’occulte. 

 Le divorce judiciaire ne répare pas la souffrance émotionnelle, ni la différence des « genres », en s’arque boutant sur la disparité matérialiste, à un « instant T » prédisant un « avenir prévisible »…

Des études très sérieuses montrent que l’accroissement du matérialisme est responsable principal de la dépression. De tout temps, toutes les traditions de sagesse mentionnent que le bonheur n’est pas de posséder davantage, mais de bien connaître son propre potentiel en tant qu’être et de le faire croître (Nouvelle Acropole). 

La loi et la justice prédisposent à une relation post-divorce tourmentée. Au lieu de favoriser l’indépendance et la dignité sociales, elles contribuent à des états dépressifs et à des déchéances familiales.  

Le livre dont je parlais plus haut est : « L’argent magique, conte et mécomptes pour adultes » écrit par Jean-Marc Daniel, professeur d’économie à l’ESCP. Voici quelques extraits :

« Les français doivent comprendre que la situation est plus grave qu’ils ne le pensent….On ne s’en sortira pas sans faire d’efforts, notamment sans travailler davantage »

« La France souffre d’un manque de compétences en matière de savoir faire, mais aussi d’un manque d’intérêt suscité par le travail »

« Il faut rendre le capital de plus en plus efficace, en investissant notamment dans le numérique qui va améliorer le processus de production. Il convient d’utiliser davantage ce capital, c’est-à-dire d’augmenter le temps de travail »

« La crise sanitaire a accentué le fossé entre les pays dits « frugaux » d’Europe du Nord et ceux dits du « club Med » d’Europe du Sud. Parmi les 27 pays européens, 13 ont redressé leurs comptes publics et ont un niveau de dette inférieur à 60% du PIB, en revanche 7 pays voient leurs déficits se creuser et leurs dettes dépasser les 100%, dont la France »

« On ne peut pas durablement maintenir sous la même politique économique, des pays qui non seulement n’ont pas les mêmes performances, mais surtout qui ne jouent pas le jeu »

grâce au RSA

Cette ouverture sur notre monde doit nous conduire à ne plus accepter (par les élections et les réseaux sociaux), la mauvaise utilisation de l’argent public en disproportionnant la redistribution.

Ceux qui travaillent et créent de la valeur, ou ont le potentiel de le faire, ne doivent pas continuer à panser les plaies de ceux qui manquent de volonté ou d’imagination pour ne plus être dépendants.

Le monde rural se contracte face à l’émersion sociale de l’intelligence artificielle. Le télétravail amène les cadres citadins à s’installer au vert et au calme, l’e marketing transporte les besoins intuitu personae à domicile. Le tourisme se localise et se sédentarise (résidences secondaires).

Certains élus ruraux ghettoïsent leurs électeurs en distribuant la manne subventionnelle pour résister à la comparaison des « néoruraux ». En faisant cela, ils appauvrissent les « natifs » en les confortant dans un décalage progressif avec leur environnement économico social.  

Exemple frappant : l’agriculture pauvre et dépendante (PAC) est maintenue coûte que coûte face aux marchés et à la concurrence plus efficiente, au lieu de la former au marketing mix et de mieux l’intégrer dans son univers environnemental (marchés productifs, tendances de conso, mœurs, technologies….).

En matière de justice civile, les principes sont les mêmes. Les juges préfèrent les apathiques et les subordonnés aux créatifs indépendants. La magistrature pratique l’égalitarisme passif au lieu de stimuler la volonté de participer au dynamisme collectif.

La Justice leste notre effet économique concurrentiel. Elle pratique la justice de St Louis au 21e siècle.

La prestation compensatoire se substitue à la solidarité nationale, laquelle doit être plus opportuniste et plus pragmatique.

Guy BENON – Edito Juillet 2021

Infirmerie toxique

Infirmerie toxique

Les questions se posent face à la décadence sociale que nous observons chaque jour. On tue les policiers, les policiers insultent la justice, des « sauvageons » universitaires venant des quartiers et des campagnes s’attaquent à notre civilisation sans proposer d’alternative plausible.

La lecture de l’ouvrage « La chute de l’empire romain » de Max Gallo XO Editions peut nous aider à faire un diagnostic sérieux. Nos intellectuels débateurs doivent s’astreindre à se polariser sur la théorie aristotélicienne de la causalité.

 « Savoir, c’est savoir la cause » (Aitia) ; si nous sommes experts en authentification des « conséquences », je pense que nous sommes mauvais en recherche des raisons profondes de ces conséquences. Surtout, nous nous divisons sur des analyses très sectorisées (éducation, religion, milieu social, ghettoïsation, inégalités, insécurité, immigration…). Nos plus purs philosophes confondent encore conséquences et causes. Comme le Sénat romain, ils se laissent berner par le pouvoir des magistrats et leur morale primitive.

 L’essayiste Julia de Funes tente de s’extraire de ce politiquement correct électoraliste moraliste narcissique :

« On préfère aux esprits virulents et divergents la bien-pensance débitant des packs de niaiseries démagogiques en séries. Il ne doit plus y avoir de malaise dans la civilisation, la horde des desservants moralisateurs et sentimentalistes n’en finit pas de vanter, avec une sympathie solaire, l’empire du politiquement correct. On entend des profondeurs humaines les plus archaïques : tout ce qui est réprimable doit l’être, parce que réprimer moralement est une jouissance collective, un plaisir tribun délectable. La valeur d’un raisonnement n’est plus liée à sa complexité, ni à sa subtilité mais à sa conformité au credo moral du moment et à son accréditation collective »

 Sans que je n’adhère à toutes les revendications policières, je pense que les juges sont sous influence idéologico-politique. Ils ont de moins en moins d’empathie pour les législateurs représentants du peuple. Contradiction encore entre les apparences conséquentielles et le traitement des causes par  les sociologues législatifs.

Une fois encore la harangue de Baudot, œuvre d’un magistrat de gauche, nous éclaire sur le postulat judiciaire :

« Soyons partiaux, examinez toujours où sont le fort et le faible. Ayez un préjugé favorable pour la femme contre le mari, pour le débiteur contre le créancier, pour l’ouvrier contre le patron, pour le malade contre la sécurité sociale…. »

J’ajouterai pour l’actualité :

« le délinquant contre la police, et pour ce qui se passe dans mon village : « le squatteur contre le propriétaire« 

La harangue de Baudot reste la bible de la gauche idéologique judiciaire.

Pour crédibiliser mon propos, permettez-moi d’utiliser, plus largement que d’habitude, les extraits de chroniques ou de livres de spécialistes incontestés.

Le juge Van Ruymbeke : « Trop souvent l’image l’emporte sur la démonstration, la vérité d’opinion fait fi de la vérité de raison »

Un ancien ministre de l’intérieur (ex socialiste) affirme : « l’émotion doit dépasser les règles juridiques »

Un ministre de la justice : « Je suis le ministre des prisonniers… » Dans les prisons, il se fait acclamer par… ses anciens clients.

Pour la gauche judiciaire, l’emprisonnement est néfaste et donc à éviter. Le syndicat de la magistrature affirme la nécessité de la suppression à terme de la prison. M Foucault a théorisé sur « le refus de la prison…instrument de l’oppression bourgeoise »

Régis de Castelnau, avocat de gauche, écrit dans son dernier livre : « une justice politique » :

« A l’école nationale de Magistrature, on n’apprend pas aux futurs magistrats à statuer au nom de peuple comme cela est inscrit sur leurs jugements, mais au nom des convictions politiques des magistrats »

 Le « mur des cons » d’un autre syndicat confirme cette propension judiciaire à défendre un pré carré et à ne laisser PERSONNE s’immiscer dans ce bunker anti démocratique.

Outre des personnalités politiques, ce syndicat de la dictature a mêlé des parents contestataires qui avaient vus leurs enfants violentés, violés et tués par des monstres de la société.

L’ancienne cheffe du « parquet national financier » a reconnu des pressions, des consignes, voire des ordres venant d’un « ministère public » démocratiquement tenu à une obligation de neutralité politique.

 « La privatisation du lieu public » dans le quartier bobo de Stalingrad à Paris, comme dans mon petit village de Provence, ne fait pas réagir l’autorité publique naïve et laxiste.

 La vraie cause de l’ensauvagement de notre pays est dans tout cela !

grâce au RSA

L’entre-soi élitiste se moque de la classe moyenne qui travaille et qui contribue majoritairement à financer ces inepties et cette gabegie sociétale. Au fil des siècles, depuis le temps des Lumières, les couches sociales dépendantes sont devenues l’Aristocratie au gré de l’électoralisme. Elles n’ont pas besoin de travailler pour vivre, elles vivent souvent plus confortablement que les travailleurs qu’on prend pour des idiots-utiles.

Ces privilégiés, que la caste justice-politique présente comme victimes,

sont protégés par l’interprétation de nos lois et de nos règles.

L’autorité publique a finalement peur de ces « intouchables ».

Elle craint moins la sagesse stakhanoviste des actifs passionnés que la cohorte des désœuvrés profiteurs du système.

Cette ambiance « cigale » nous conduit tout droit à une décadence économique, puis, par voie de conséquence, à une décadence sociale et une perte de nos libertés.

Nos entreprises ne sont plus compétitives. Elles paient trop cher la sphère publique et les avantages sociaux.

Les étrangers américains et asiatiques s’accaparent de l’actionnariat de nos plus belles entreprises (Total, LVMH-Dior, Peugeot, Sanofi, Accor, Paribas, Air France, Louvre Hotels Group). Les chinois sont devenus actionnaires uniques de Club med, aéroport de Toulouse, Campanile, Golden tulip, 120 propriétés-châteaux dans le Bordelais, d’innombrables petites entreprises agro-alimentaires, et surfaces agricoles….

 Les « aristo-prolo » se moquent et ignorent cela. Ils pensent que ce n’est pas leur monde ; ils ne savent pas que les actionnaires dictent les stratégies d’entreprises. Leurs descendants seront contraints d’y travailler ou de dépendent d’eux (sous-traitance). La permutation lente et inéluctable du communisme et des théocraties en démocratie libérale est en route. Les populations du Monde devront faire leur choix entre la Liberté et d’affreuses dictatures

« Il n’est point de Bonheur sans liberté, ni de liberté sans courage » – Périclès

Guy BENON – Edito Juin 2021

Le combat des mous-jaloux contre les agiles

Le combat des mous-jaloux contre les agiles

Il y a un sociologue qui sommeille à l’intérieur de chacun d’entre nous. L’intensité médiatique permet aux plus curieux d’observer la société et ceux qui la composent. Le plus difficile est de rester neutre dans sa propre appréciation… Difficile au milieu de ce brouhaha d’idées aussi pertinentes, de ces slogans étudiés par des communicants de plus en plus experts, de ces gourous de tout poil, de cette classification qu’on nous distille (prolo, gaucho, bobo, facho, islamo…) et le pire :  de ces politicards qui s’obstinent à se faire réélire.

Nous les électeurs, sommes pour beaucoup responsables. Regardez autour de vous, comment votent les gens ??  Sont-ils capables d’analyser sérieusement le travail accompli par un élu ??  Sont-ils capables de voir les graves erreurs commises pour le long terme ???  Oui !!… le long terme !!  On ne peut mesurer le résultat profond d’une stratégie politique que sur au moins une décennie. C’est comme dans les grandes entreprises qui marchent avec des comités stratégiques puissants… et elles, elles ne peuvent pas se permettre des déficits et des dettes infinies. Mais, elles, elles décident et mettent en œuvre leurs plans… de suite !

40 ans, un anniversaire susurré sur un virage à gauche, suivant un Mai 68. Un homme providentiel que tous les mous attendaient, tous ceux qui n’arrivaient pas à  comprendre et à s’insérer dans cette société parmi les plus riches du Monde. En 81, la dette publique était à peine de 100 milliards, 4 décennies plus tard elle est de 2 700 milliards… Prés de 30 fois plus. Et malgré ce score, impensable en entreprise, chaque année, les gouvernements votent des budgets en… déficit, ce qui continue d’aggraver la dette. La marque mitterrandienne de tous les gouvernements successifs a-t-elle changé la vie des plus faibles ???

Il ne s’agit pas de se gargariser la tête et de se croire plus intelligent. Il suffit de se persuader que ces tendances statistiques sont les seules causes de nos maux. Pourquoi certains voisins ont un taux de chômage deux fois moins élevé que le nôtre ?? Pourquoi notre industrie est en perdition ?? Pourquoi notre balance commerciale (importations-exportations) est gravement déficitaire ?? Pourquoi notre pouvoir d’achat diminue par rapport à d’autres pays ??   Pourquoi notre éducation se situe à la 20e place dans l’OCDE ???

… Pourquoi les jeunes ambitieux, « les agiles », quittent notre pays ???  Pourquoi la drogue et la violence envahissent nos villes et nos campagnes ???  Pourquoi les chefs d’entreprises, les artisans, les commerçants ne trouvent-ils pas de main d’œuvre ???

Pourquoi nos plus prestigieux chercheurs et professeurs, comme Luc Montagnier, s’exilent ???  Pourquoi ce labo américain dirigé par un français, fait-il la course en tête pour le vaccin contre la Covid, quand notre Institut Pasteur est incapable de sortir le moindre vaccin ???

La France politicienne n’aime pas ceux qui réussissent : Sarkozy, Tapie, Strauss Khan, Ghosn, Arnault, Bettencourt, Balkany…  La réussite c’est le fait de gens positifs, la jalousie appartient aux haineux.

Pour rester prosaïque et sociologue de terrain, je vous propose deux cas réels, vécus, et dont je vais m’efforcer d’apporter toute ma factualité et mon honnêteté intellectuelle. Il s’agit de mon divorce dont la procédure court depuis… 25 ans, et de ma confrontation avec le monde rural au milieu duquel je vis.

Le divorce est une banalité de la vie sociale, et pourtant il a fait et fait toujours l’objet de nombreux débats parlementaires, ainsi que de lois aussi confuses et contredisantes les unes que les autres.

J’ai divorcé fin des années 90, Je n’avais pas 50 ans, j’étais cadre dirigeant dans une grande entreprise. Mon salaire avait permis à mon épouse de rester à la maison et de s’occuper du foyer et des enfants. Cela dans un contexte familial formaté par la législation et la fiscalité.

 Après le pétainisme (travail, famille, patrie), les gouvernements successifs des années 50, 60, 70 se sont appuyés sur la natalité et l’école pour faire redémarrer notre pays.

Quatre ans seulement avant mon mariage, les femmes obtenaient le droit de travailler sans l’accord de leurs maris et de pouvoir signer les chèques pour les dépenses courantes.

Entre temps, le monde judiciaire, plus qu’ailleurs, s’est intensément féminisé (juges et avocats). Les juges aux affaires familiales sont des femmes à prés de 90%. Les statistiques du divorce indiquent que dans cette catégorie socio professionnelle le taux de divorce est de plus de 50%. On peut dire que l’homme qui divorce a « une chance » sur 2 d’être jugé et puni par une juge femme divorcée. C’est statistiquement sans contradiction.

Dans les années 90, le Parlement c’est 90% d’hommes. En même temps qu’une loi de révision des prestations compensatoires, la loi du 6 Juin 2000 tend à favoriser l’égal accès des femmes aux mandats électoraux.

Ce très visible « conflit d’intérêt genré » masque aussi une propension quadragénaire à privilégier la compassion-sociale conséquentielle, au détriment de la cause réparatrice. Comme disait Rousseau : « C’est elle qui nous porte sans réflexion au secours de ceux que nous voyons souffrir ». Il pensait que la civilisation corrompait l’homme, il critiquait la propriété, alors que son ennemi, Voltaire, progressiste, gros travailleur, acteur principal des Lumières, lui écrivait :

« Vous plairez aux hommes à qui vous dites leurs vérités, et vous ne les corrigerez pas…On n’a jamais employé tant d’esprit à vouloir nous rendre bêtes… »

Les juges du divorce aussi cèdent aux apparences compassionnelles. Ils évaluent « la disparité » ponctuelle et demandent au patriarcat de poursuivre à perpétuité « le devoir de secours ». C’est la punition de la rente viagère. Les agiles travailleurs doivent entretenir les mous-jaloux. Résultat : deux actifs potentiels estropiés par la loi. Les juges demandent au débirentier d’être solvable et de garantir la rente ; ils ne veulent pas se soucier de savoir si la crédirentière cherche son autonomie sociale.

Depuis 50 ans le divorce judiciaire est un enjeu sexiste et une ineptie socio économique

Le monde rural, que j’aime beaucoup, est enfermé dans la même contradiction par le monde politique.

Mes amis agriculteurs me disent (leurs pairs s’expriment de la même manière sur les médias) :

« On ne peut pas vivre avec les prix qu’on nous propose pour nos produits. Nos prix de revient sont deux fois supérieurs »

Avec tout le respect que j’ai pour ces travailleurs qui sont censés nous nourrir, cette réflexion accueillie  naïvement par les ignorants, désintéressés de la loi universelle de l’offre et de la demande, est une contradiction économique ENORME !!! On ne peut pas obliger un acteur économique à payer un prix hors marché !

 

Mesdames et Messieurs les parlementaires, la loi, parfois, est trop premier degré et ne tient pas compte des conséquences sociologiques et économiques. Il faut que l’ensemble juridico judiciaire comprenne mieux les mécanismes qui conduisent leurs décisions à un déni économico social. Comme la « politique agricole commune » (PAC), la rente viagère, qui concerne 50 000 divorcés, n’a jamais amélioré les situations tout en écartant les assujettis de leur efficience potentielle.

Mon exemple : depuis 25 ans, mes revenus sont obérés par un lourd impôt supplémentaire (rente=1/3 revenus). Cet injuste prélèvement m’a fait abandonner un job très bien rémunéré et m’a découragé. Un peu comme l’entreprise trop taxée qui est face à des concurrents moins « chargés ». Mon ex épouse, par orgueil et par vengeance, n’a jamais voulu chercher l’emploi de son indépendance, la justice ne l’obligeant pas…

L’agriculteur qui ne survit qu’avec la PAC, n’est pas enclin à se battre contre la concurrence des marchés. Il a perdu toute réactivité, imagination et même courage… Son avenir n’est que dans la dépendance.

La frustration d’une vie confortable entraîne certains vers des addictions déviantes.

Notre proche député du Vaucluse, Julien Aubert, écrit : « La drogue est en train de gangrener notre jeunesse et d’installer une contre-société ».

Quand on observe les événements dramatiques récents on doit se demander si la « redistribution » (les avantages sociaux aux « mous-jaloux ») ne doit pas être mieux réfléchie.

Je propose de supprimer progressivement l’argent liquide (commençons par les coupures à partir de 50 euros) et obligeons tout le monde à avoir un travail ou une formation.

Le travail d’intérêt général (TIG) doit être obligatoire pour tous ceux qui ne travaillent pas (officiellement), et les avantages sociaux supprimés à ceux qui ne veulent pas travailler.

Les juges doivent appliquer cela aux divorcés et ne plus « taxer » les débiteurs-agiles.

PS : Ci-joint : « l’école d’agriculture de X. Niel. Notre ambition est de former des chefs d’entreprises… Il leur faudra créer beaucoup de valeur… »