Guerres séparatistes

par | Mar 1, 2022 | Editos | 0 commentaires

Les femmes contre les hommes, les ruraux contre les citadins, les populistes contre les scientistes,
les wokistes contre les progressistes, les squatters contre les propriétaires,
 les assistés contre les contribuables.

La campagne présidentielle est ouverte… Son principal intérêt serait de mettre en évidence les protubérances malsaines de notre société, et de proposer des remèdes. La démesure électoraliste n’est aucunement pédagogique, elle ne fait qu’exacerber les particularismes.

En dehors du Président sortant, la figuration politique n’aborde que superficiellement les énormes problèmes de la macro économie. Les candidats nous réduisent aux discours attendus. Ils se focalisent sur le court terme, les conséquences plutôt que les causes. Ils ne donnent la parole qu’aux gens ordinaires qui cantonnent leur vision  à leur cuisine ou à leur bureau.

Le simplisme dévolu au pouvoir d’achat est dramatique. Augmenter les salaires, donc augmenter les charges de l’entreprise, donc augmenter les prix de revient, soit les prix à la consommation… cercle vicieux virtuel,  et purement politique.

Nous n’avons plus le temps et les moyens de discourir à l’infini sur des idéologies philosophiques utopiques pour notre bien-être. Comme je le prédisais il y a 10 ans, les partis disparaissent au profit des faits et des réalités. La politique se joue dans les statistiques (le marché des données) et les résultats. Elle doit évoluer dans l’explication cognitive de tous, y compris des immigrés.

Pour moi, la première grande nécessité c’est la formation !!  Bien avant le pouvoir d’achat, ou la sécurité, qui ne sont que des conséquences et non des causes.

Demandez à des avocats, des magistrats, des grands policiers, des grands élus locaux, des grands dirigeants de l’Administration (énarchie…), des enseignants, …demandez comment fonctionne vraiment une entreprise privée de 50 personnes ???  Qu’est-ce que le PIB, la dette, le déficit, les prélèvements obligatoires, le montant de charges sur salaires, le déficit commercial, la création de valeur, la marge brute d’autofinancement….???

Des termes basiques dont les médias se repaissent tous les jours, sans toujours comprendre ce qu’ils disent. D’ailleurs, ils invitent très peu les entrepreneurs à venir prendre la parole. Ce serait pourtant intéressant… amusant que ces « créateurs de richesse » débattent avec des purs politiciens ou des « experts-conseilleurs » prolixes. Le social n’est possible que grâce à eux !! 

Les crédules et les ignares réveillez-vous !!

La grande sagesse du philosophe John Rawls :
« La société n’est pas juste tant que l’individu le plus en bas de l’échelle
 n’a pas trouvé le moyen de la grimper »

Les « premiers de cordée » doivent contribuer plus largement à faire évoluer les autres.

Notre société souffre sans le savoir des « ramollos abouliques » qui critiquent ce qu’ils ne comprennent pas. Ils critiquent les « riches » ou les patrons parce qu’ils sont incapables de l’être eux-mêmes. « Ils veulent détruire ce qu’ils sont incapables de construire eux-mêmes »

Eric Delbecque ( Les causes de l’impuissance française Ed du Cerf) écrit :
 » Il n’y a plus d’accord sur les bases du contrat social. On assiste à une démultiplication d’activismes plus ou moins violents, ainsi qu’une prolifération de séparatismes. Ce séparatisme ne se limite pas à l’islamisme : une ZAD tenue par l’ultragauche, c’est une forme de séparatisme »

Pour illustrer ce qui précède, laissez-moi vous raconter mes mésaventures pagnolesques au sein de mon petit village de Provence. C’est véridique et tout récent.
Comme Jean de Florette, je suis venu de la ville pour m’installer dans cette région magnifique. Avec ma compagne nous avons acquis une grande propriété sur une colline surplombant le Luberon.

Malgré nos âges de retraite, nous ne sommes pas « chaises longues et bronzette », nous avons des chevaux que nous bichonnons, des locations qui demandent bq de travail, et surtout nous restaurons des ruines laissées à l’abandon par les « natifs ».

Pour nous défendre et parler d’égal à égal avec les « commissaires politiques » locaux, nous avons décidé de créer une exploitation agricole réelle.
Nous créons des emplois. Nous espérons aussi créer  de la valeur (sans la PAC), ce qui entraînera le paiement bénéfique de taxes à la collectivité…

Mais, comme à la ville et dans l’entreprise, je parle cash et ai horreur des combines. Je dénonce naturellement des fautes graves (délits) que je perçois.
Inadmissible à la campagne (omerta et petits arrangements). On cherche à nous intimider violemment…. On contrarie nos projets en portant plainte sans fondement, ou en exerçant des malveillances, comme la disparition de notre bonne chienne de garde.

« Toute méchanceté a sa source dans la faiblesse »
Sénèque

Inconsidérément sûr de son pouvoir, et ignorant l’article 1er des droits de l’homme : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits », le Maire s’ingénie à nous décourager, tout en satisfaisant une irrépressible frustration. Il n’accepte pas de vivre dans une roulotte avec un enfant, quand nous vivons dans une immense maison dominant les collines.

Il est lui aussi dans le constat (conséquence), sans réfléchir à la cause. Il excuse son incapacité d’enrichissement par l’idéologie, il ne veut pas comprendre pour quelles raisons les autres vivent plus confortablement que lui. Inconsciemment peut-être, il sait que c’est le travail qui fait la différence. Il sait qu’il ne possède pas cette capacité, habitué à obtenir une compensation (subventions, aides sociales) à ses carences d’efficacité.  La collectivité paie pour lui.

Le créditeur de la rente dans le divorce exerce la même pression sur le travail du débiteur.

Système étatiste = pouvoir par le vote.  Système privé = pouvoir par la compétence et les résultats

Guy Benon- Mars 2022

Guy BENON – Edito Novembre 2021

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *