Le combat des mous-jaloux contre les agiles

par | Mai 17, 2021 | Editos | 0 commentaires

Il y a un sociologue qui sommeille à l’intérieur de chacun d’entre nous. L’intensité médiatique permet aux plus curieux d’observer la société et ceux qui la composent. Le plus difficile est de rester neutre dans sa propre appréciation… Difficile au milieu de ce brouhaha d’idées aussi pertinentes, de ces slogans étudiés par des communicants de plus en plus experts, de ces gourous de tout poil, de cette classification qu’on nous distille (prolo, gaucho, bobo, facho, islamo…) et le pire :  de ces politicards qui s’obstinent à se faire réélire.

Nous les électeurs, sommes pour beaucoup responsables. Regardez autour de vous, comment votent les gens ??  Sont-ils capables d’analyser sérieusement le travail accompli par un élu ??  Sont-ils capables de voir les graves erreurs commises pour le long terme ???  Oui !!… le long terme !!  On ne peut mesurer le résultat profond d’une stratégie politique que sur au moins une décennie. C’est comme dans les grandes entreprises qui marchent avec des comités stratégiques puissants… et elles, elles ne peuvent pas se permettre des déficits et des dettes infinies. Mais, elles, elles décident et mettent en œuvre leurs plans… de suite !

40 ans, un anniversaire susurré sur un virage à gauche, suivant un Mai 68. Un homme providentiel que tous les mous attendaient, tous ceux qui n’arrivaient pas à  comprendre et à s’insérer dans cette société parmi les plus riches du Monde. En 81, la dette publique était à peine de 100 milliards, 4 décennies plus tard elle est de 2 700 milliards… Prés de 30 fois plus. Et malgré ce score, impensable en entreprise, chaque année, les gouvernements votent des budgets en… déficit, ce qui continue d’aggraver la dette. La marque mitterrandienne de tous les gouvernements successifs a-t-elle changé la vie des plus faibles ???

Il ne s’agit pas de se gargariser la tête et de se croire plus intelligent. Il suffit de se persuader que ces tendances statistiques sont les seules causes de nos maux. Pourquoi certains voisins ont un taux de chômage deux fois moins élevé que le nôtre ?? Pourquoi notre industrie est en perdition ?? Pourquoi notre balance commerciale (importations-exportations) est gravement déficitaire ?? Pourquoi notre pouvoir d’achat diminue par rapport à d’autres pays ??   Pourquoi notre éducation se situe à la 20e place dans l’OCDE ???

… Pourquoi les jeunes ambitieux, « les agiles », quittent notre pays ???  Pourquoi la drogue et la violence envahissent nos villes et nos campagnes ???  Pourquoi les chefs d’entreprises, les artisans, les commerçants ne trouvent-ils pas de main d’œuvre ???

Pourquoi nos plus prestigieux chercheurs et professeurs, comme Luc Montagnier, s’exilent ???  Pourquoi ce labo américain dirigé par un français, fait-il la course en tête pour le vaccin contre la Covid, quand notre Institut Pasteur est incapable de sortir le moindre vaccin ???

La France politicienne n’aime pas ceux qui réussissent : Sarkozy, Tapie, Strauss Khan, Ghosn, Arnault, Bettencourt, Balkany…  La réussite c’est le fait de gens positifs, la jalousie appartient aux haineux.

Pour rester prosaïque et sociologue de terrain, je vous propose deux cas réels, vécus, et dont je vais m’efforcer d’apporter toute ma factualité et mon honnêteté intellectuelle. Il s’agit de mon divorce dont la procédure court depuis… 25 ans, et de ma confrontation avec le monde rural au milieu duquel je vis.

Le divorce est une banalité de la vie sociale, et pourtant il a fait et fait toujours l’objet de nombreux débats parlementaires, ainsi que de lois aussi confuses et contredisantes les unes que les autres.

J’ai divorcé fin des années 90, Je n’avais pas 50 ans, j’étais cadre dirigeant dans une grande entreprise. Mon salaire avait permis à mon épouse de rester à la maison et de s’occuper du foyer et des enfants. Cela dans un contexte familial formaté par la législation et la fiscalité.

 Après le pétainisme (travail, famille, patrie), les gouvernements successifs des années 50, 60, 70 se sont appuyés sur la natalité et l’école pour faire redémarrer notre pays.

Quatre ans seulement avant mon mariage, les femmes obtenaient le droit de travailler sans l’accord de leurs maris et de pouvoir signer les chèques pour les dépenses courantes.

Entre temps, le monde judiciaire, plus qu’ailleurs, s’est intensément féminisé (juges et avocats). Les juges aux affaires familiales sont des femmes à prés de 90%. Les statistiques du divorce indiquent que dans cette catégorie socio professionnelle le taux de divorce est de plus de 50%. On peut dire que l’homme qui divorce a « une chance » sur 2 d’être jugé et puni par une juge femme divorcée. C’est statistiquement sans contradiction.

Dans les années 90, le Parlement c’est 90% d’hommes. En même temps qu’une loi de révision des prestations compensatoires, la loi du 6 Juin 2000 tend à favoriser l’égal accès des femmes aux mandats électoraux.

Ce très visible « conflit d’intérêt genré » masque aussi une propension quadragénaire à privilégier la compassion-sociale conséquentielle, au détriment de la cause réparatrice. Comme disait Rousseau : « C’est elle qui nous porte sans réflexion au secours de ceux que nous voyons souffrir ». Il pensait que la civilisation corrompait l’homme, il critiquait la propriété, alors que son ennemi, Voltaire, progressiste, gros travailleur, acteur principal des Lumières, lui écrivait :

« Vous plairez aux hommes à qui vous dites leurs vérités, et vous ne les corrigerez pas…On n’a jamais employé tant d’esprit à vouloir nous rendre bêtes… »

Les juges du divorce aussi cèdent aux apparences compassionnelles. Ils évaluent « la disparité » ponctuelle et demandent au patriarcat de poursuivre à perpétuité « le devoir de secours ». C’est la punition de la rente viagère. Les agiles travailleurs doivent entretenir les mous-jaloux. Résultat : deux actifs potentiels estropiés par la loi. Les juges demandent au débirentier d’être solvable et de garantir la rente ; ils ne veulent pas se soucier de savoir si la crédirentière cherche son autonomie sociale.

Depuis 50 ans le divorce judiciaire est un enjeu sexiste et une ineptie socio économique

Le monde rural, que j’aime beaucoup, est enfermé dans la même contradiction par le monde politique.

Mes amis agriculteurs me disent (leurs pairs s’expriment de la même manière sur les médias) :

« On ne peut pas vivre avec les prix qu’on nous propose pour nos produits. Nos prix de revient sont deux fois supérieurs »

Avec tout le respect que j’ai pour ces travailleurs qui sont censés nous nourrir, cette réflexion accueillie  naïvement par les ignorants, désintéressés de la loi universelle de l’offre et de la demande, est une contradiction économique ENORME !!! On ne peut pas obliger un acteur économique à payer un prix hors marché !

 

Mesdames et Messieurs les parlementaires, la loi, parfois, est trop premier degré et ne tient pas compte des conséquences sociologiques et économiques. Il faut que l’ensemble juridico judiciaire comprenne mieux les mécanismes qui conduisent leurs décisions à un déni économico social. Comme la « politique agricole commune » (PAC), la rente viagère, qui concerne 50 000 divorcés, n’a jamais amélioré les situations tout en écartant les assujettis de leur efficience potentielle.

Mon exemple : depuis 25 ans, mes revenus sont obérés par un lourd impôt supplémentaire (rente=1/3 revenus). Cet injuste prélèvement m’a fait abandonner un job très bien rémunéré et m’a découragé. Un peu comme l’entreprise trop taxée qui est face à des concurrents moins « chargés ». Mon ex épouse, par orgueil et par vengeance, n’a jamais voulu chercher l’emploi de son indépendance, la justice ne l’obligeant pas…

L’agriculteur qui ne survit qu’avec la PAC, n’est pas enclin à se battre contre la concurrence des marchés. Il a perdu toute réactivité, imagination et même courage… Son avenir n’est que dans la dépendance.

La frustration d’une vie confortable entraîne certains vers des addictions déviantes.

Notre proche député du Vaucluse, Julien Aubert, écrit : « La drogue est en train de gangrener notre jeunesse et d’installer une contre-société ».

Quand on observe les événements dramatiques récents on doit se demander si la « redistribution » (les avantages sociaux aux « mous-jaloux ») ne doit pas être mieux réfléchie.

Je propose de supprimer progressivement l’argent liquide (commençons par les coupures à partir de 50 euros) et obligeons tout le monde à avoir un travail ou une formation.

Le travail d’intérêt général (TIG) doit être obligatoire pour tous ceux qui ne travaillent pas (officiellement), et les avantages sociaux supprimés à ceux qui ne veulent pas travailler.

Les juges doivent appliquer cela aux divorcés et ne plus « taxer » les débiteurs-agiles.

PS : Ci-joint : « l’école d’agriculture de X. Niel. Notre ambition est de former des chefs d’entreprises… Il leur faudra créer beaucoup de valeur… »

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