Infirmerie toxique

par | Juin 2, 2021 | Editos | 0 commentaires

Les questions se posent face à la décadence sociale que nous observons chaque jour. On tue les policiers, les policiers insultent la justice, des « sauvageons » universitaires venant des quartiers et des campagnes s’attaquent à notre civilisation sans proposer d’alternative plausible.

La lecture de l’ouvrage « La chute de l’empire romain » de Max Gallo XO Editions peut nous aider à faire un diagnostic sérieux. Nos intellectuels débateurs doivent s’astreindre à se polariser sur la théorie aristotélicienne de la causalité.

 « Savoir, c’est savoir la cause » (Aitia) ; si nous sommes experts en authentification des « conséquences », je pense que nous sommes mauvais en recherche des raisons profondes de ces conséquences. Surtout, nous nous divisons sur des analyses très sectorisées (éducation, religion, milieu social, ghettoïsation, inégalités, insécurité, immigration…). Nos plus purs philosophes confondent encore conséquences et causes. Comme le Sénat romain, ils se laissent berner par le pouvoir des magistrats et leur morale primitive.

 L’essayiste Julia de Funes tente de s’extraire de ce politiquement correct électoraliste moraliste narcissique :

« On préfère aux esprits virulents et divergents la bien-pensance débitant des packs de niaiseries démagogiques en séries. Il ne doit plus y avoir de malaise dans la civilisation, la horde des desservants moralisateurs et sentimentalistes n’en finit pas de vanter, avec une sympathie solaire, l’empire du politiquement correct. On entend des profondeurs humaines les plus archaïques : tout ce qui est réprimable doit l’être, parce que réprimer moralement est une jouissance collective, un plaisir tribun délectable. La valeur d’un raisonnement n’est plus liée à sa complexité, ni à sa subtilité mais à sa conformité au credo moral du moment et à son accréditation collective »

 Sans que je n’adhère à toutes les revendications policières, je pense que les juges sont sous influence idéologico-politique. Ils ont de moins en moins d’empathie pour les législateurs représentants du peuple. Contradiction encore entre les apparences conséquentielles et le traitement des causes par  les sociologues législatifs.

Une fois encore la harangue de Baudot, œuvre d’un magistrat de gauche, nous éclaire sur le postulat judiciaire :

« Soyons partiaux, examinez toujours où sont le fort et le faible. Ayez un préjugé favorable pour la femme contre le mari, pour le débiteur contre le créancier, pour l’ouvrier contre le patron, pour le malade contre la sécurité sociale…. »

J’ajouterai pour l’actualité :

« le délinquant contre la police, et pour ce qui se passe dans mon village : « le squatteur contre le propriétaire« 

La harangue de Baudot reste la bible de la gauche idéologique judiciaire.

Pour crédibiliser mon propos, permettez-moi d’utiliser, plus largement que d’habitude, les extraits de chroniques ou de livres de spécialistes incontestés.

Le juge Van Ruymbeke : « Trop souvent l’image l’emporte sur la démonstration, la vérité d’opinion fait fi de la vérité de raison »

Un ancien ministre de l’intérieur (ex socialiste) affirme : « l’émotion doit dépasser les règles juridiques »

Un ministre de la justice : « Je suis le ministre des prisonniers… » Dans les prisons, il se fait acclamer par… ses anciens clients.

Pour la gauche judiciaire, l’emprisonnement est néfaste et donc à éviter. Le syndicat de la magistrature affirme la nécessité de la suppression à terme de la prison. M Foucault a théorisé sur « le refus de la prison…instrument de l’oppression bourgeoise »

Régis de Castelnau, avocat de gauche, écrit dans son dernier livre : « une justice politique » :

« A l’école nationale de Magistrature, on n’apprend pas aux futurs magistrats à statuer au nom de peuple comme cela est inscrit sur leurs jugements, mais au nom des convictions politiques des magistrats »

 Le « mur des cons » d’un autre syndicat confirme cette propension judiciaire à défendre un pré carré et à ne laisser PERSONNE s’immiscer dans ce bunker anti démocratique.

Outre des personnalités politiques, ce syndicat de la dictature a mêlé des parents contestataires qui avaient vus leurs enfants violentés, violés et tués par des monstres de la société.

L’ancienne cheffe du « parquet national financier » a reconnu des pressions, des consignes, voire des ordres venant d’un « ministère public » démocratiquement tenu à une obligation de neutralité politique.

 « La privatisation du lieu public » dans le quartier bobo de Stalingrad à Paris, comme dans mon petit village de Provence, ne fait pas réagir l’autorité publique naïve et laxiste.

 La vraie cause de l’ensauvagement de notre pays est dans tout cela !

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L’entre-soi élitiste se moque de la classe moyenne qui travaille et qui contribue majoritairement à financer ces inepties et cette gabegie sociétale. Au fil des siècles, depuis le temps des Lumières, les couches sociales dépendantes sont devenues l’Aristocratie au gré de l’électoralisme. Elles n’ont pas besoin de travailler pour vivre, elles vivent souvent plus confortablement que les travailleurs qu’on prend pour des idiots-utiles.

Ces privilégiés, que la caste justice-politique présente comme victimes,

sont protégés par l’interprétation de nos lois et de nos règles.

L’autorité publique a finalement peur de ces « intouchables ».

Elle craint moins la sagesse stakhanoviste des actifs passionnés que la cohorte des désœuvrés profiteurs du système.

Cette ambiance « cigale » nous conduit tout droit à une décadence économique, puis, par voie de conséquence, à une décadence sociale et une perte de nos libertés.

Nos entreprises ne sont plus compétitives. Elles paient trop cher la sphère publique et les avantages sociaux.

Les étrangers américains et asiatiques s’accaparent de l’actionnariat de nos plus belles entreprises (Total, LVMH-Dior, Peugeot, Sanofi, Accor, Paribas, Air France, Louvre Hotels Group). Les chinois sont devenus actionnaires uniques de Club med, aéroport de Toulouse, Campanile, Golden tulip, 120 propriétés-châteaux dans le Bordelais, d’innombrables petites entreprises agro-alimentaires, et surfaces agricoles….

 Les « aristo-prolo » se moquent et ignorent cela. Ils pensent que ce n’est pas leur monde ; ils ne savent pas que les actionnaires dictent les stratégies d’entreprises. Leurs descendants seront contraints d’y travailler ou de dépendent d’eux (sous-traitance). La permutation lente et inéluctable du communisme et des théocraties en démocratie libérale est en route. Les populations du Monde devront faire leur choix entre la Liberté et d’affreuses dictatures

« Il n’est point de Bonheur sans liberté, ni de liberté sans courage » – Périclès

Guy BENON – Edito Juin 2021

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