Edito Décembre 2019

Edito Décembre 2019

« Tout esclave a en ses mains le pouvoir de briser ses chaînes »   William Shakespeare

La Liberté est un thème souvent abordé en philosophie, tant le bonheur est dépendant de cette notion. La Liberté totale est-elle souhaitable ? Faire ce que l’on veut sous peine de se heurter à la liberté des autres ?.  La liberté est-ce l’absence de contraintes ou la liberté de choisir ?

Pour ce qui me concerne j’ai tendance à penser comme Pascal Salin : « Là où la politique s’avance, les libertés reculent » et comme G.B.Shaw : « Liberté implique responsabilité. C’est là pourquoi la plupart des hommes la redoutent« .

Au risque de répéter des thèmes maintes fois abordés dans ce site, je dois réaffirmer que la justice politique a phagocyté le mariage par le divorce des prétoires. Les statistiques confirment cela : le nombre de divorces augmente fortement quand celui des mariages diminue. La justice a transformé le mariage civil en une antiquité qui fait reculer les jeunes CSP+,  et piègent les classes moyennes inférieures. Dans les unions, les enjeux ne sont pas les mêmes pour tous et les contrats de mariages ne touchent que les patrimoines initiaux, en ne garantissant en rien les conséquences judiciaires du divorce. L’étau étatique se referme quand la loi oblige au mariage civil pour valider le mariage religieux. Le taux de pratique religieuse en France étant le plus bas d’Europe. Le divorce et son corolaire le mariage lient les mains de ceux qui veulent simplement vivre ensemble, en adultes. Pourtant le Doyen Carbonnier (loi de 1975) s’est fait l’apôtre du « non droit » et du « droit flexible », cad d’un droit sensible à l’évolution des mœurs. Son empirisme irréductible, comme le choix d’appuyer la réforme du divorce sur une vaste enquête sociologique, a révolutionné l’art de légiférer.

La loi et la justice contraignent les mœurs au lieu du contraire

Le mariage civil n’est pas laïcen refusant implicitement le divorce, en ne l’évoquant pas, et en consacrant « l’indissolubilité du mariage » imposée par le Vatican.

Le Pacs a été voté en 1999,  un an avant les lois de révision des conséquences du divorce de la loi de 1975. Le Pacs a été obtenu après de longs débats à l’Assemblée entre la droite chrétienne et la gauche sociale. Notamment par l’allocution de 5 heures de Christine Boutin, brandissant la Bible devant l’Assemblée nationale. En tant que députée elle défendait des valeurs inspirées par le catholicisme, elle est présidente du parti chrétien démocrate ; avec son équipe parlementaire elle combattit l’avortement et le mariage homosexuel. Elle fut proposée pour un poste d’ambassadeur au Vatican.

La religiosité du mariage doit faire place à la laïcité du PACS

Il faut se replonger dans le contexte du vote de la loi de 1905 pour constater que cette loi sur la laïcité a été débattue entre députés de la gauche radicale qui voulaient une mainmise absolue de l’Etat sur l’Eglise, et la droite catholique qui refusait catégoriquement le texte. C’est Aristide Briand, député socialiste de la Loire, avocat et journaliste, qui fit preuve d’un esprit de compromis, en prétendant que « l’Etat laïque n’est pas antireligieux, mais areligieux ». La droite catholique le conspue et le surnomme « socialiste papalin ». La loi de 1905 est une « loi d’apaisement ». Un entre-deux qui n’exclut pas totalement l’empreinte religieuse.

Aujourd’hui, les courants de droite s’opposent toujours à l’évolution des mœurs. Les jeunes trentenaires ne se marient plus et vivent des unions très libres en ostracisant les lois du divorce. Comme la retraite à laquelle ils ne croient plus, ils bâtissent leur avenir en dehors d’un rétro système.  Les citoyens émancipés ne veulent plus que l’Etat s’immisce dans leur vie privée et de couple. Ils s’exonèrent du « menu » juridique de conjugalité en vivant librement, parfois séparés sans divorcer, vivant ensemble célibataires… avec des « enfants importés ». L’androgynie psychologique caractérise la socio normativité.

« Les mœurs présentes, on les appellera barbares quand elles seront des mœurs passées » Anatole France-1905

« Bien qu’il soit académiquement admis qu’elle est dans un rapport antinomique avec le principe politique, la justice est une institution politique par sa relation au pouvoir d’état et au Droit, œuvre d’un législateur de nature nécessairement politique. Elle constitue dans tout système politique, un appareil de régulation aidant à maintenir l’organisation sociale en état de marche. De ce point de vue toute décision de justice, dans quelque domaine que ce soit présente une dimension politique » (Universalis)

Contrairement aux couples mariés qui divorcent dans une procédure longue et couteuse, traumatisante et contentieuse sur le plan de l’appréciation hasardeuse d’une compensation, la rupture du Pacs est une simple formalité administrative, rapide et peu couteuse, aucune prestation compensatoire ne peut être réclamée.

Les seuls et étranges désavantages du Pacs concernent la pension de réversion et la succession.

Il est donc logique de se poser la question du pourquoi deux, voire trois régimes légaux de conjugalité. Les droits et obligations diffèrent considérablement selon l’option « choisie », notamment en matière de séparation. Pourquoi le Législateur préfère t-il légiférer sur des lois d’accommodement (loi 2000-2004-2015 de révision des rentes), plutôt que d’unifier juridiquement les unions et leurs ruptures ? ?  D’autant que la justice féministe dénie la révision en s’acharnant à favoriser la femme divorcée dans la contradiction de l’égalité des sexes et la sublimation du patriarcat.  Si le divorce constate un appauvrissement, comme pour le licenciement économique, c’est la solidarité nationale qui doit prendre en charge cette conséquence d’un lien juridico-social que l’Etat impose ou a imposé avant 1999.

Dans le code civil de 1804, le mariage était la seule forme de couple reconnue. Cela exprimait à l’époque une conviction politique que la famille fondée sur le mariage était la meilleure garante du bon ordre social. A l’inverse, les couples qui choisissaient de vivre en concubinage ou en union libre se plaçaient hors la loi.

 

En instituant le mariage, c’est l’Etat qui est responsable des conséquences de celui-ci.

Ce n’est pas dans les prétoires qu’on façonne la loi, mais devant l’Assemblée nationale.

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« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité  devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d’origine, de sexe ou de religion. Elle respecte toutes les croyances »  Constitution.

République indivisible : Aucune partie du peuple, ni aucun individu ne peut s’attribuer l’exercice de la souveraineté nationale. Seul le peuple exerce cette souveraineté par la voie de ses représentants (députés). L’unité et l’indivisibilité garantissent une application uniforme du Droit sur l’ensemble du territoire national. Le caractère laïque de la République découle à la fois du principe de liberté de croyance et du principe d’égalité des citoyens devant la loi. Aucune religion n’a ainsi de statut privilégié au sein de la République et chaque individu se voit garanti de la liberté de ses opinions et de sa foi.

Les parlementaires doivent s’interroger consciemment de la valeur constitutionnelle d’une union extrajudiciaire découlant d’une « responsabilité extracontractuelle »(unilatéralisme) se retrouvant devant des professionnels de la justice pour rompre ce lien étatico-religieux.

En n’ayant pu profiter des avantages laïques et contractuels du Pacs, les mariés d’avant 1999, seraient bien avertis de réclamer des indemnités à l’Etat dans le cadre des lois de révision des rentes viagères.

L’omnipotence judiciaire ne peut pas se substituer à l’obligation juridique de se replacer dans un contexte contemporain

plus proche de nos valeurs constitutionnelles que celui d’un passé hiératique et étatique

REVISER = examiner quelque chose à nouveau pour corriger et pour amender

Injure à la valeur civique

Injure à la valeur civique

L’insupportable drame de la préfecture de police de Paris nous confronte à notre conscience. Doit-on s’impliquer, souvent seul, dans ce qui nous apparaît comme une atteinte à l’intérêt général, voire à la sécurité collective ?  Doit-on s’engager, seul, à dénoncer des manipulations frauduleuses que personne n’ose révéler ?  Cela au risque de passer pour un délateur narcissique et d’être ostracisé.  Le système politico-judiciaire soutient rarement ceux qu’il considère comme des novices de l’ordre public, surtout quand il s’agit de dysfonctionnement à l’intérieur de ce système.

Le Conseil de l’Europe définit en 2014 le lanceur d’alerte comme « toute personne qui fait des signalements ou révèle des informations concernant des menaces ou un préjudice pour l’intérêt général ».

En 2016, l’article 6 de la loi Sapin propose : « Un lanceur d’alerte est une personne physique qui révèle ou signale, de manière désintéressée et de bonne foi, un crime ou un délit, une violation grave et manifeste d’un acte unilatéral d’une organisation internationale, ou une menace ou un préjudice graves pour l’intérêt général, dont elle a eu personnellement connaissance »

Cette loi a créé une agence française anticorruption destinée à « prévenir et à détecter les faits de corruption, de trafic d’influence, de concussion, de prise illégale d’intérêt, de détournement de fonds publics et de favoritisme ».

Les ministres de la Justice de l’Union Européenne, réunis ce 7 Octobre, ont adopté une directive élargissant les domaines dans lesquels les lanceurs d’alerte bénéficient d’une protection juridique.

La directive européenne indique que les pays membres ont deux ans pour transposer dans leurs droits nationaux la disposition suivante : « Mieux protéger les lanceurs d’alerte contre les représailles, telles que la suspension, la rétrogradation ou l’intimidation ».

Ma plus grande confrontation avec le domaine rédhibitoire est mon divorce. Celui-ci a été prononcé en 1996, d’après la loi dite « Carbonnier » de 1975. Mon analyse, à partir de 2009, a conforté ma conviction d’une lutte de pouvoir entre le législatif et le judiciaire. Si on scrute aujourd’hui certaines affaires, on voit bien que les juges n’aiment pas les politiques et inversement les hommes politiques se méfient beaucoup des juges. Entre-deux : la loi, que notre langue foisonnante déguise à souhait.

Le divorce est une liberté défendue par les révolutionnaires. Ce qui ne m’a pas empêché d’être lourdement condamné à payer un tiers de mes revenus tout au long de la vie de mon ex épouse (rente viagère).  Diktat étatiste et liberticide qui ne permet pas de jouir des fruits de son travail et de se remarier (la dette se transmet à la 2e épouse).

Disposant de mon temps de retraite, j’ai donc fouillé les textes et les commentaires, essayé de comprendre. Je découvre qu’entre 1975 et 2000, la loi n’est pas appliquée, que son esprit est déstructuré et que son sens est dénaturé. Les juges veulent se cramponner au pouvoir de continuer à « alimenter » celle qui leur apparaît être la victime d’un contrat synallagmatique.  Pourtant, la « pension alimentaire » ne doit être attribuée qu’aux enfants. Pour la femme du 20e siècle, la loi prévoit une compensation à ses tâches ménagères et à l’éducation de ses enfants, à sa… subordination sociale volontaire. Pourtant, il y a les « allocations familiales » et « l’allocation femme seule » qui peut atteindre 1880 euros/mois… La loi de 1975 dit que la compensation doit être payée prioritairement en une seule fois pour éviter la perpétuation d’un lien contentieux.

Pendant ce dernier quart de siècle, la rente viagère va s’imposer malgré la loi. Le Législateur n’est pas respecté, sans doute est-il sous l’influence de lobbies. Ses textes ne sont pas rigoureux, ni coercitifs. Le débirentier se substitue aux avantages sociaux et se voit attribué un impôt supplémentaire.

Vers la fin du siècle, la Cour de cassation commence à réagir. En 2000, les parlementaires s’interrogent et, sous forme de rapports, fustigent cette mauvaise application de la loi. En 2004, la loi prévoit  enfin une RÉVISION des jugements attribuant la rente viagère. Cette révision prévoit une conversion en capital ou strictement la réduction, voire la suppression de la rente. La loi dit même que « le divorce met fin au devoir de secours ».

Mais, le Législateur est moins radical que le juge. Sa faiblesse c’est sa temporalité d’éligible, c’est la politique de masse, c’est le message moral dont il dépend. Le parlementaire qui fait les lois est  un réactif séducteur quand le juge  est un  réflectif corporatiste.

La loi de 2004 méprisera finalement le justiciable qui paie un « impôt supplémentaire » parce qu’il a été marié. Cette loi de révision « à fleurets mouchetés » dit qu’il faut un changement « important » ou un avantage « excessif » pour que le juge puisse modifier le paiement d’une rente qui est devenue alimentaire au gré d’une appréciation féministe, lutteuse de classes et de genres.

 

En 2008, devant la Cour d’appel, je n’ai plus mon salaire de cadre supérieur, j’ai risqué mes économies dans des entreprises, mes revenus ont sensiblement baissé, les bilans attestent de cela. Volontairement, mon ex n’a pas cherché de travail, malgré autant d’atouts que moi pour se reconvertir. Elle travaille manifestement au noir (enquête privée et judiciaire). LA  juge me déboute.

En 2013, Madame Taubira va instaurer le « mariage pour tous », dont elle dira qu’il est un « contrat » (elle va d’ailleurs réformer la loi des contrats). Elle impose le divorce par consentement mutuel… sans juge. Elle constate que les divorces contentieux augmentent quand les mariages civils diminuent fortement.  Le mariage est devenu une « union à risques » qui fait peur aux jeunes actifs.

 Je suis à nouveau devant la même Cour d’appel. Je fais plaider principalement « l’avantage excessif », loi 33 VI de 2004. On commence à parler de l’open data et la haute autorité judiciaire prône la legaltech. Par le stockage de la jurisprudence, la justice cherche à harmoniser des décisions élastiques dues à l’imprécision de la loi.

Je justifie « l’avantage excessif » par un écart de 1 à 3 entre ce que j’ai déjà payé (depuis 1996) et ce que les jugements depuis la loi 2000 demandent de payer, dans les mêmes conditions d’appréciation. J’ajoute même le doublement de la rente payée. Au lieu de se focaliser sur ce qui est une flagrance d’excessivité, LA juge va s’appesantir sur ma vie privée qu’elle considère comme suffisamment confortable pour continuer à payer. La proportion de la rente a explosé, la juge… regarde ailleurs !

Fort de ces « enseignements », en 2014, je fais l’assaut du Ministère de la justice et des parlementaires. Lanceur d’alerte, J’obtiens en février 2015 un amendement à la loi de 2004, pour préciser les critères de REVISION. Malheureusement, une dissension avec une association militante va édulcorer encore la coercition de la loi. Mais celle-ci dit quand même que : « il est tenu compte de la durée et du montant déjà payé« . Tenu compte par rapport à quoi ??  Tout est dans l’astuce ou la peur du Législateur dont la main a encore tremblé…

Le BOMJ N°2015-02 JUSC1504802C est bien plus explicite. Il dit que « le maintien de la rente est de nature à procurer au créancier un avantage manifestement excessif » et « que les sommes allouées sous forme de rente viagère apparaissent disproportionnées au regard de celles qui seraient versées aujourd’hui par le juge sous la forme désormais privilégiée d’un capital »  Pourquoi la loi n’est-elle pas plus comptable pour ce qui concerne à l’évidence un problème de quantité chiffrable(« important », « excessif »). D’autant qu’en Octobre 2016, la loi de la « République numérique » va permettre de comparer ce qui est comparable.

En 2019, justifiant de l’augmentation (changement) du montant que j’ai payé depuis…2013, je me représente devant la Cour d’appel. Avec mon avocat, nous faisons valoir, à nouveau, un avantage excessif démontré par la juxtaposition des montants jurisprudentiels accordés depuis 2015. L’écart se situe entre 80 000 euros, en moyenne de capital apprécié, et 350, voire 500 000 payés me restant à payer, soit un écart de 4 à 6 !  Je suis débouté en appel pour la quatrième fois…

Pendant prés de 20 ans, mon militantisme de lanceur d’alerte contre la menace et le préjudice de l’intérêt général (Etatisation des mœurs, de la vie privée, taxation frauduleuse du divorce, déresponsabilisation partiale du crédirentier…) m’a coûté environ 70 000 euros !  Montant à ajouter à la capitalisation de la rente depuis 25 ans, représentant une forme de spoliation de mes héritiers.

Mon site, qui est de plus en plus regardé par des magistrats, des syndicats et des parlementaires, devient l’outil de « l’intimidation » et de « la rétrogradation » (diminution de mon pouvoir d’achat). La justice veut avoir le dernier mot, elle m’empêche de gagner au mépris même de la loi, en m’affichant à un mur des cons et en me démunissant.

… Des représailles dont la justice européenne veut me protéger…

Le business de l’inégalité

Le business de l’inégalité

« Il y a autant de différence entre les savants et les ignorants
qu’entre les vivants et les morts » 
Aristote

J’habite un tout petit village en pleine Provence. Il est perché, à prés de 3 kilomètres de la route départementale. Son pittoresque et son charme avaient séduit Henri Cartier Bresson, Jean Giono et ses amis artistes dont les familles résident toujours en ces lieux.

L’endroit serait paradisiaque sans une mauvaise pagnolade qui finit par opposer les autochtones et les arrivants néo ruraux (« L’estranger »). Ceux qui prétendent « être sur la terre de leurs ancêtres » veulent pouvoir continuer à administrer ce morceau de France et d’Europe à leur manière.

Leur manière de vivre et de concevoir (respectable) se cramponne à une réminiscence nostalgique d’un passé que le temps grignote. Tout change, de plus en plus rapidement. L’actualité médiatique nous sert les débats sur les problèmes péri urbains et la désertification rurale. Comme l’immigration, la vie à la campagne déclenche une contradiction chronophage, inculte et stérile.

Les écarts se creusent entre les acteurs d’une activité conservatrice et diminuante (3,5% du PIB), politiquement sur-aidée (PAC), égarée dans l’économie de marché globale, et les créateurs de richesse, plutôt urbains, confrontés à la compétition de l’offre et de la demande. Ces derniers veulent être libres et concurrentiels, pour exprimer leur esprit d’innovation et d’imagination sur le grand marché des nations. Hors le régalien, ils supportent mal l’interventionnisme d’état et pensent même que le social des actifs dépend de leurs entreprises (emplois, pouvoir d’achat).

Dans ce décor réaliste et visible, on  constate la difficulté à se  comprendre entre  « statiques » et  « nomades » de la vie moderne …Entre la flânerie pastorale et le rendement stakhanoviste, le philanthropisme joue de sa vertu combinatoire.
Seul, le civisme (dévouement envers la collectivité) peut permettre une rencontre profitable pour tous.

L’intérêt général tient forcément compte des projections à long terme et d’une humanité en mouvement, en particulier dans le cas de l’orientation urbanistique de notre village provençal.

Les Safer, vieilles de 60 ans, sont devenues partisanes dans ce monde semi rural qui gère mal les transformations socioéconomiques. Les collusions corporatistes et familiales statufient notre modèle rural. Les missions d’aménagement des territoires ne semblent pas tenir compte de l’évolution sociologique et culturelle (réhabilitation de l’habitat ancien, hébergement touristique).
Les départements ruraux sont devenus des départements touristiques et résidentiels. Pourquoi s’obstiner à refuser la venue à ceux qui font vivre les populations locales ?  Faut-il aussi laisser partir à l’étranger une population consommatrice, attirée par notre ruralité ???? LIRE LE DOCUMENT

Animées par des idées nationalistes et régionalistes, ces confrontations claniques satisfont des frustrations par la mise au pilori des « inégalités ».  Le sens injustice est toujours donné à cette revendication, alors que l’analyse sémantique indique plus simplement qu’il s’agit de « différence ».
Est-ce « inégal » ou injuste de percevoir un salaire de 25 000 euros par mois en tant que pilote d’un Airbus A380 de 850 passagers, contre un salaire de 1200 euros pour tout emploi de simple exécution répétitive, sans responsabilité ?   Sans oublier que l’impôt réduit la… « différence ».

Comment ne pas être scandalisé par le tweet de Manon Aubry qui fustige « la fortune » de Bernard Arnault. Qu’elle se demande si elle est capable de créer un groupe de 160 000 salariés très bien payés, de rentrer des milliards de devises pour le pays,  d’avoir une activité physique et intellectuelle aussi intense à travers la planète. Sait-elle que cette fortune n’est pas dans un coffre ou une banque?

« Quand le monde change rapidement, quand les repères disparaissent pour être remplacés par d’autres, il est assez normal que des théories absurdes et souvent apocalyptiques apparaissent, alors que s’expriment plus fortement que d’habitude les peurs de ceux qui peinent à comprendre ce qui est en train de se produire » Olivier Maurice.
« De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins » Karl Marx.

Puissent les myopes de l’évidence, subjugués par des idées manipulatoires, comprendre le court terme du rafistolage social qui anesthésie la capabilité, ainsi que la volonté et le courage (Aboulie).
Le prix Nobel Amartya Sen a écrit récemment : « Le principe solidaire constitutionnel du droit d’obtenir de la collectivité des moyens convenables d’existence doit évoluer vers un droit d’obtenir de la collectivité la capacité d’assurer son développement personnel selon ses choix et ses aspirations »

Que les autorités territoriales et juridiques, qui liront jusqu’ici, comprennent qu’il n’est pas de l’intérêt général de soutenir, ou de faire soutenir par d’autres, l’existence matérielle de personnes capables de subvenir à leurs besoins essentiels par leur propre travail.
Que ces responsables politiques et judiciaires sachent que les citoyens ne sont plus dupes de ces accommodements faussement humanistes, qui laissent entrevoir un business électoraliste indécent.

D’une part, la Cour des comptes s’inquiète fortement du manque suffisant d’économies dans la sphère publique, d’autre part, le premier ministre a pris en charge la réduction drastique des « comités Théodule ».  Ces comités ou associations où l’argent public ne sert que l’intérêt particulier.

 

En matière de divorce contentieux, les réactions et les effets  sont les mêmes. La Justice s’obstine à faire payer des « inégalités » (disparité) à ceux qui gagnent plus que d’autres.  Quelle logique ??

Quant à évoquer le rôle temporaire de mère, diminuant une capacité à s’assumer, il faut s’interroger sur son fondement sociétal. Constitutionnellement, c’est l’Etat qui doit assister ces mères divorcées.

Pour terminer, une note optimiste venant d’un juge qui a rejeté récemment une demande de prestation compensatoire de 120 000 euros. « …l’objet de la prestation compensatoire ne saurait être de niveler les états de fortune qui peuvent être antérieurs au mariage, de constituer des rentes de situation ou de remédier aux conséquences du choix d’un régime matrimonial….le seul écart de revenus ne saurait justifier l’octroi d’une prestation compensatoire » Jugement JAF Mai 2018

L’égalité femme-homme entraîne l’annihilation du pouvoir des sexes

« Les femmes qui aspirent à être l’égale de l’homme manquent d’ambition »

Sondage : 65% des Français interrogés sont favorables à la PMA pour les couples de femmes. Le Parisien.
Un nouveau sondage BVA révèle que 65% des Français interrogés sont favorables à l’extension de la PMA aux couples de femmes. Selon l’institut, le taux d’avis favorables à cette mesure « culmine à son plus haut niveau ». Le Figaro

Le patriarcat machiste est enfoui dans les tréfonds de l’idéologie judiciaire. La punition genrée du divorce contentieux et le déni de révision de la rente viagère compensatoire relèguent notre justice à une lutte des sexes préhistorique. La vraie égalité c’est aussi la responsabilité et l’autonomie.

La médiatisation des violences conjugales peut s’avérer discriminante par rapport aux autres violences. Y a-t-il une différence entre une mère qui tourmente son bébé et un mari qui frappe son épouse ?  Il faut savoir ce que l’on veut :  pour atteindre l’égalité des sexes faut-il réprimer le sexe encore « trop fort » ??

Pour le juriste spécialiste des questions de bioéthique, chercheur au CNRS, Daniel Borrillo, la PMA, technique ouverte à toutes les femmes, s’inscrit dans un droit reproductif au même titre que la contraception ou l’IVG. La PMA doit cesser d’être un palliatif à la stérilité pour devenir une véritable manifestation de la liberté procréative. Elle est basée sur « l’absence de père », sur la responsabilité individuelle et le projet parental, indépendamment du sexe des partenaires.

Le rapport avec les stigmates du divorce judiciaire est, à mon sens, dans cette ambiance de controverses que prônent les mous, les paresseux et les névrosés. Les faibles se réfugient derrière la morale religieuse des temps anciens. Une religion qui s’agrippe à la société pour ne pas disparaître et une Justice qui lutte contre la rationalité pour exister ; toutes deux scrutant l’intériorité des femmes et des hommes (« la seule chose sur laquelle il ne faut jamais transiger ou reculer : le droit à l’intériorité »).  Le surmoi de la loi famille est dans « la généalogie de Jésus » : les hommes détiennent l’autorité absolue et les femmes sont là pour leur assurer une descendance. Dans le Talmud, on rend grâce à Dieu pour 3 choses : « Je te rends grâce de ne pas m’avoir fait païen, de ne pas m’avoir fait femme, de ne pas m’avoir fait ignorant ».

Cette combinaison entre le pouvoir judiciaire (« souveraineté ») et le pouvoir religieux perpétue une infantilisation théocratique indigne. Freud montre qu’il existe un lien entre les monothéismes et le maintien à l’âge adulte d’une protection paternelle (L’avenir d’une illusion). Quand la croyance religieuse recule (voir Le Point du 28 Février), sa force de conviction s’affaiblit et les individus n’acceptent plus l’inflation des interdits transmis par la loi (infidélité, séparation disparité, sexualité procréation  …). Le processus du divorce étatiste devient synonyme d’inquisition. L’émancipation laïque citoyenne ridiculise l’hautaineté dogmatique judiciaire.

La Législation et la Justice se subordonnent souvent à la religion sous prétexte de culture. Sur LCI, le 13 Mai (« la grande confrontation »), il a été question de consommation forcée, monopolistique, de viande hallal, pour des chrétiens qui aimeraient que la loi sur la cruauté animale soit respectée.

Qu’il soit formé devant Dieu ou la loi, tout couple doit être l’acteur responsable de son désir de séparation. Le mariage doit être un vrai contrat qui prévoit « l’accord de volontés » pendant et après la conjugalité.

Mesdames les députées apportez cette pierre à l’édifice de l’égalité des femmes et des hommes.

Guy Benon

La rente idéologique

« Une justice inspirée par la pitié porte préjudice aux victimes » (Talmud)

Nous l’avons déjà affirmé : l’injustice profonde qui entoure l’application de la prestation compensatoire viagère provient du refus métaphysique  de la réforme de la loi.
En 1975, l’excellent doyen Carbonnier fait promulguer une nouvelle loi sur le divorce. La loi du 11 Juillet 1975 procède à une refonte en profondeur de la législation relative au divorce.
Elle s’inscrit dans le contexte de libération de la société exprimée lors de Mai 1968. Cette réforme est encouragée par le jeune Président V.Giscard d’Estaing qui vient d’être élu, après avoir été un emblématique ministre de l’économie et des finances (çà rappelle quelqu’un ?).

Cette loi veut « dédramatiser » le divorce et régler définitivement les conséquences lors de son prononcé. Elle institue le divorce pour rupture de la vie commune et surtout réintroduit le divorce par consentement mutuel instauré par les révolutionnaires de 1792 (l’égalité des sexes était déjà un trait majeur de l’époque).
« La réforme élargit les possibilités de divorce et constitue un compromis entre les adversaires et les tenants de la faute » (Carbonnier)

Dans le contexte du congrès d’Epinay (1971), qui voit F.Mitterrand élu premier secrétaire, et du programme commun avec les communistes (1973), le Garde des Sceaux, Jean Lecanuet, s’efforce d’apaiser les milieux socialo-familialistes et catholiques. Il associe la protection des enfants à celle de l’épouse dont la fonction est liée à une institution familiale législative. La magistrature est totalement acquise à cette ambiance socialo-communiste et à sa politique nataliste. La « harangue de Baudot » diffusée aux élèves de l’école de magistrature en 1974 va marquer irrémédiablement la loi Carbonnier : « …réformez vous-mêmes…la loi s’interprète, elle dira ce que vous voulez qu’elle dise. Ayez un préjugé favorable pour la femme contre le mari… »

Dès lors, les juges du divorce vont appliquer la loi à leur manière. Ils n’ont pas apprécié la substitution de la « pension alimentaire » par la nouvelle « prestation compensatoire« . La protection  patriarcale est remplacée par « la disparité » qui défie l’égalité homme-femme.

La Justice, qui évolue moins vite que les mœurs, reste ancrée dans ce formatage familial qui veut que les femmes fassent et s’occupent des enfants, pendant que les hommes pourvoient à leurs besoins.
Comme l’a dit Simone de Beauvoir : dans la nuit des temps, c’est la force physique qui a imposé son pouvoir. C’est l’esprit et l’intelligence qui rééquilibrent les avantages immémoriaux.
Il n’y a pas plus de différence entre une femme et un homme qu’entre deux hommes hétérogènes sur le plan du discernement ou de l’ingéniosité. L’accessibilité à la réussite est unisexe.

La législation de 75 est incontestablement nataliste, visant le renouvellement des générations et le financement des retraites. Elle a un objectif de « compensation des charges de famille », une solidarité par réduction des inégalités de revenus entre personnes chargées de famille et sans enfants.

A cette époque, cette situation familiale, et la pénurie d’hommes suite aux guerres, suscitent de longues discussions parlementaires. On s’interroge sur l’opportunité de laisser les femmes travailler ou non. La politique fait le lien entre le temps et la pénibilité au travail et la fécondité féminine.
Les associations familiales, souvent pilotées par des magistrats ou avocats, trouvent appui sur l’Etat (UNAF). Finalement, les parlementaires encouragent le maintien des mères au foyer. L’avènement des allocations familiales complétera cette pression sur la législation du divorce.

A ces comportements spatio-temporels, il faut adjoindre l’observation de l’agitation ecclésiastique. A la suite du Concile Vatican II (1966), Jean-Paul II réaffirme « l’indissolubilité du mariage » dans l’article 20 de l’exhortation apostolique « Familiaris Consortio » publié en 1982. Il publie également l’article 48 de la Constitution pastorale « Gaudium et Spes » qui exige l’entière fidélité des époux et requière leur « indissoluble unité ». Fidélité perpétuelle. L’Eglise permet que les conjoints se séparent pour des motifs graves (violences). Toutefois, elle considère que le lien conjugal d’un mariage devant Dieu implique que chaque partie n’est pas libre de contracter un nouveau mariage tant que…. l’autre conjoint est en vie. « Ce que Dieu a uni, l’homme ne doit pas le séparer »

Tout le monde comprendra que cette ambiance religion-législation va contribuer à construire un courant de pensée qui va s’imposer dans les jugements de divorce. L’étouffoir réglementaire est aux ordres et se fiche de l’évolution de la société.

Un quart de siècle plus tard, le législateur s’aperçoit qu’il a « déshabillé Pierre pour habiller Paul » en imposant (…) une rente viagère disproportionnée, à un travailleur qui se décourage, qui bataille pour récupérer le fruit de son travail auprès d’une lointaine ex épouse qui a refait sa vie (lois 2000-2004).
La prévisibilité de l’avenir dont il a crédité le juge s’avère totalement utopique. L’assistanat et la redistribution passive des 30 glorieuses n’ont plus court dans un environnement globalisé et hyper concurrentiel.

La justice veut ignorer les volontés et libertés de sociabilité des ex conjoints. La magistrature féministe s’égare en pensant défendre la femme contre l’homme. Comme la politique désuète, elle « compense » en place de remettre en selle
L’État se défausse de sa motivation intrinsèque originelle (1975) et oublie les fondements de la solidarité nationale au détriment de l’homme divorcé qui alimente une ex épouse jusqu’à la fin de sa vie.

Madame Taubira a légitimé l’émancipation des couples en promulguant « le consentement mutuel » hors des juges, mais elle a laissé aux magistrats le pouvoir de perpétuer le martyre des payeurs de la rente viagère.  

Transhumanisme ou conflit d’intérêts

Transhumanisme ou conflit d’intérêts

Nous vivons une histoire très intéressante qui bouleverse à nouveau nos codes, nos mœurs, notre relation à l’autorité d’Etat. Toutes les institutions sont touchées, l’ordre ne reviendra que si l’exécutif et les lois enfantent  une logique morale et une garantie d’équité dans l’efficacité économique.

Spinoza définit la liberté, d’une part comme intelligence de la nécessité, d’autre part comme libération par rapport aux passions. L’ignorant sera ainsi esclave de ses passions, parce qu’enchainé par ses affects dont il ignore les causes. Le sage sera heureux car libéré de la servitude de l’ignorance et des passions.

Le défaut de la démocratie c’est le suffrage universel. Le vote est l’instrument de nos élus, en particulier de nos députés qui votent eux-mêmes les lois  organisant la citoyenneté. La démocratie, par déduction, dépend du quantitatif (les votants), plus que du qualitatif (ceux qui comprennent l’origine de notre mal et bien être). L’élu veut avant tout plaire à son électorat. Son marketing c’est de le sonder, de lui dire qu’il le comprend, plutôt que l’inverse : l’instruire par la pédagogie, afin « qu’il comprenne » la réalité de l’irréversibilité du mouvement socioéconomique.
Nous risquons de continuer à panser les plaies, plutôt que d’opérer. Prendre à ceux qui apprennent à s’insérer dans le mécanisme, pour donner à ceux, hébétés, qui se tournent vers eux-mêmes et leurs problèmes.  Prendre au moins nombreux, pour donner aux plus nombreux !!
Cet illusionnisme, apparu après Giscard, a détruit l’image du politique. Cela fait 40 ans que çà dure, l’âge du chômage de masse…

Cette image c’est aussi celle de la Justice civile ; dans le contexte du grand débat, « deux français sur trois sont mécontents de la Justice »(Le Figaro)Cela, non plus, ne date pas d’hier, de nombreux sondages ont démontré que le peuple ne fait pas confiance en ses juges.
Ceux-là mêmes qui sont entrés dans une lutte de pouvoir (indépendance) avec le législatif, cad : NOUS les électeurs. La souveraineté du juge contre la souveraineté du peuple.

La neutralité statutaire des juges (impartialité) est mise à mal par le délit d’opinion et le conflit d’intérêt que suscite justement cette lutte égotique pour le pouvoir.

L’affaire du « mur des cons » a mis en lumière cette propension au mépris élitiste qui cache un parti pris politique dogmatique. Que dire aussi des affaires « Fillon », « Sarkozy », « Strauss Kahn », « Tapie », « Carlos Ghosn » dont on pressent les conflits d’intérêts.

Trois juges de la Cour de cassation ont été renvoyés devant le CSM pour ce qu’on appelle familièrement des « ménages ». Ils sont accusés de s’être prononcés dans une affaire liée à une entreprise qui les rémunérait pour des conférences. Conflit d’intérêts caractérisé.
« Moi Président, il y aura un code déontologique pour les ministres qui ne pourraient pas rentrer dans un conflit d’intérêts« … La suspicion nait d’une réalité quotidienne. La justice humaine trouve ses failles dans le libre arbitre et l’intelligence condescendante.

Loi N° 2013-907 du 11 Octobre 2013-Conflit d’intérêts : Le conflit d’intérêts désigne toute situation d’interférence entre un intérêt public et des intérêts publics ou privés qui est de nature à influencer ou à paraître influencer l’exercice indépendant, impartial et objectif d’une fonction.
L’article 432-12 alinéa 1 dispose (succinctement) que le fait pour une personne dépositaire de l’autorité publique de prendre un intérêt quelconque dans une opération dont elle a la charge d’assurer l’administration est puni de 5 ans d’emprisonnement et de 500 000 euros…
C’est dire l’importance que le Droit accorde au conflit d’intérêts.

La Cour de cassation a considéré qu’un simple lien d’amitié était constitutif d’un « intérêt quelconque » nécessaire à la caractérisation du délit de prise illégale d’intérêts.
Dans l’objet de ce site, que dire de l’homme-débirentier, payeur de la prest compensatoire viagère, victime d’une erreur d’appréciation de la loi et d’un « avenir prévisible » imprévisible, qui se retrouve devant un profil statistique de juge : 90% féminin et 50% divorcée d’un homme. N’y a-t-il pas un « intérêt quelconque » ??!!… « de nature à influencer, ou paraître influencer l’exercice de l’impartialité »??  D’autant qu’il est notoire que la magistrature rechigne à « réviser » ces jugements (lois 2004 et 2015). C’est la même brûlure pour la « garde alternée » et la révision des PA, faite par le même profil de magistrat.

Que dire et penser de cette juge (JAF) qui m’a déjà débouté 2 fois en 4 ans, pour la même affaire, dans des éléments d’appréciation différents ? Qui officie dans une juridiction de petite ville totalement enclavée, depuis prés de… 15 ans, qui est désignée comme « vaginocrate » par les internautes, qui ne peut que côtoyer l’avocate adverse,  depuis toujours aussi, dans cette ville du bout du monde, bâtonnière exubérante qui m’insulte et me calomnie copieusement dans ses écrits, sans que personne n’y trouve à redire. La cabale est complète avec un Président installé dans la ville depuis des lustres (mobilité des magistrats ?) qui déclare : « Le monde judiciaire reste un monde de chair et de sang »   CQFD…

Ma volonté de dénoncer ces faits devant une Justice impartiale se heurte au refus de mes avocats, sans doute par crainte de l’ostracisme ou par corporatisme. Les parlementaires à qui j’en parle découvrent un monde qu’il devrait rencontrer plus souvent.

Cette « humanité », imparfaite par nature, à laquelle tiennent tant les acteurs de justice, s’oppose à « la République numérique », loi de 2016. Les magistrats refusent de se défaire de la révision des pensions alimentaires, ils n’aiment pas le mécanisme des barèmes (licenciements) et se cramponnent aux critères élastiques (« important », « excessif ») de la révision des rentes viagères. Le transhumanisme cannibalise leur rôle vedette des prétoires et l’écran caricature leurs habits de pouvoir.

Subsidiaire :

Monsieur Bertrand Louvel, 1er Président de la Cour de cassation s’exprimait ainsi lors de son discours du 14 Octobre 2016 :
« Le 21e siècle doit se préparer à une révolution : l’open data.
L’open data est né d’un souci de transparence, de modernisation de l’action publique. Son développement va engendrer un bouleversement de la culture judiciaire. Cette meilleure visibilité et prévisibilité devrait également développer le recours par les avocats aux modes alternatifs de règlement des litiges. Les juridictions devraient ainsi être déchargées du poids de contentieux pour lesquels la voie judiciaire n’apparaîtra plus la mieux adaptée.
L’open Data en offrant plus de cohérence, de lisibilité, de prévisibilité et d’accessibilité à la justice de demain renforcera la confiance qu’elle doit inspirer aux citoyens« .
Bertrand Louvel vient aussi de participer, en Mars 2019, à un colloque sur la féminisation de la justice (…), il a ouvert cette manifestation en citant La Bruyère :
« Si la science et la sagesse se trouvent unies en un même sujet, je ne m’informe plus du sexe… »

Propos un peu archaïque et sexiste, mais qui confirme aujourd’hui que toutes les magistrates ne sont pas sexistes et donc partiales. Cependant, si la magistrature s’interroge c’est que ces éléments subjectifs peuvent contrarier la bonne justice.

 

« L’open data doit bouleverser la culture judiciaire ».

Monsieur le premier Ministre, Madame la Ministre de la Justice, Mesdames et Messieurs les parlementaires, soutenez l’édiction d’un décret qui complèterait les lois de révision des rentes viagères.

 

Cette révision voulue par l’Assemblée Nationale et le Ministère de la Justice a de piètres résultats.
50 000 retraités paient depuis 20 ou 30 ans une rente disproportionnée qui s’apparente à une taxe (moyenne 30% des revenus).
Cette compensation originelle et perpétuelle se substitue à la solidarité nationale.
La loi OPEN DATA doit permettre de mettre en évidence les écarts de montants de cette rente archaïque avec les montants en capital contemporains.

Le décret doit simplement dire que le juge (ou mieux le notaire du divorce par consentement mutuel) doit se tenir à la jurisprudence de l’Open Data en comparant le montant versé de la rente aux montants moyens pratiqués depuis la loi 2000.

 

Guy Benon