Beaucoup de choses sont dites et écrites sur la politique, la religion, l’économie ou l’enseignement. Les approches sont philosophiques, dogmatiques ou scientistes. Ces grands flux sociaux sont en constantes évolutions, nos lois et nos règles peinent à suivre. Souvent, la politique triche ou déguise la vérité, son réalisme est dans son auditoire électif et non dans un système universel qui s’impose à l’humanité.
La grande question est sûrement dans la recherche de la source même du fonctionnement naturel de la société. Est-ce le génie humain qui le conçoit par hypothèses idéologiques successives ou simplement la théorie évolutionniste schumpetérienne ou darwinienne. Le troc antédiluvien, celui de la naissance du temps, n’est-il pas l’ancêtre de « l’offre et de la demande », du libéralisme et du capitalisme, même si les normes s’adaptent au développement inéluctable du monde.
La création des Etats-Unis d’Amérique, il n’y a que 240 ans, par des colons européens, tend à prouver que certains systèmes d’organisation (« monde libre », démocratie libérale) apportent plus de confort (niveau de vie) à leurs populations que d’autres (URSS, Chine de Mao…). La situation géographique et les richesses minières sont là aussi pour témoigner que le sol n’est pas une fatalité et qu’il ne contribue pas toujours au bien-être des populations (Afrique, Corée du Nord vs Corée du Sud, Cuba a 200 km des côtes américaines, Palestine sur même terre qu’Israël….)
Nous pourrions aussi observer le Venezuela qui dispose des réserves de pétrole les plus importantes du monde, et dont nous voyons aujourd’hui la population démunie fuir le pays. Les causes sont évidentes, dans les nationalisations marxistes et l’isolement chavézien.
L’idéologie est l’ennemie des peuples, elle est propagée par la politique. Les grandes entreprises sont de moins en moins dirigées par des mégalomanes, mais par des stratèges pragmatiques. Leurs situations, y compris sociales, sont bien supérieures à celles des états.
Il n’est point besoin de concours de diplômes ou de connaissances théoriciennes fumeuses pour regarder empiriquement la réalité de l’intérêt général. Cet intérêt que nous avons confié à des hommes qui ont monnayé leur objectivité pour un pouvoir jubilatoire (conflit d’intérêt).
La culture de la sphère publique et politique n’a jamais été dans le résultat long terme. Cela semblerait changer avec les nouvelles technologies de l’information en particulier les banques de données statistiques (open data).
J’émets l’hypothèse que la majorité de ces hommes… et femmes relèvent d’une psychiatrisation sociale. En partant d’une réalité mesurable, comment expliquer que des individus intelligents, supérieurement diplômés puissent accepter des revenus 10 à 20 fois inférieurs à ceux qu’ils trouveraient aisément dans l’entreprise ?
Mon hypothèse est que ces hommes et femmes manquent d’assurance et de confiance en eux. Ils ne veulent pas être directement confrontés à leurs résultats. La compétition n’est pas leur monde, alors que la genèse nous enseigne que l’existence humanoïde dépend des différences et des confrontations (Adam et Eve).
La concurrence, au sens large, oblige à l’adaptation et à l’évolution. On ne peut se parfaire qu’en se comparant. Le monde technocratique est dans le déni de l’analyse systémique qui va jusqu’à la répression de la liberté d’expression ou la manipulation médiatique.
La religion comme la politique évangélisent les masses sur l’égalité et la fraternité. C’est un lien de facilité avec une majorité assise qui tend la main aux faiseurs debout.
Nous ne sommes pas tous égaux ; comme le disait Soljenitsyne : « si nous sommes égaux, nous ne sommes pas libres », il savait de quoi il parlait.
Pourquoi en football avons-nous des ligues 1 ou 2 ? Des équipes juniors et seniors ? Féminines ou masculines ? Chacun a un rôle à jouer dans sa catégorie.
Pourquoi opposer les salariés aux patrons ? Les pauvres aux riches ? Les femmes aux hommes ?
Le politique, le législateur, le juge, le chef d’entreprise, l’enseignant, doivent s’assurer de l’égalité des chances de devenir meilleur ; ils sont Responsables de tout mettre en œuvre pour permettre au plus grand nombre d’accéder à une catégorie sociale supérieure. Surtout, ces Responsables doivent avoir la compétence pédagogique et sociologique d’expliquer « la raison d’être » qui combat la frustration.
Le déni politique et législatif doit être mis à mal par le raisonnement « hypothético-déductif » qui permet, en formulant une hypothèse, de déduire des conséquences observables futures ou passées, et d’en déterminer la validité. L’analyse causale constitue toujours une approche déterminante dans les sciences sociales.
Dans la procédure du divorce contemporain, nous sommes à des années lumières de ce « réalisme empirique ». Le contrôle politique des mœurs peut devenir une grave atteinte à la liberté. Notre culture rejette les nations qui répriment l’homosexualité ou prônent la soumission des femmes. Il y a un siècle ou deux nous étions pourtant proches de cet entendement.
Comment peut-on aujourd’hui accepter que la loi et la justice soient aux antipodes de la laïcité ? Qu’elles restent figées dans une orthodoxie disciplinaire et œcuménique ? Le divorce reste proscrit par la chrétienté : « indissolubilité du mariage », implicite dans les textes du mariage civil.
« Les mœurs font la loi et non la loi les mœurs »
« Autres temps, autres mœurs »
0 commentaires